Le Groupe Lavail envoie deux stagiaires en Amérique latine

Publié le 13 mars 2013

Ils hésitaient entre l’excitation et l’appréhension. Il faut reconnaître que partir à l’autre bout de la planète, non pour y faire du tourisme mais pour 4 mois de stage, pourrait en déconcerter plus d’un. C’est l’expérience que débutent Ramuntxo Larronde et Julien Durrieu. Ces deux étudiants de 22 ans se sont envolés le 3 mars dernier pour Santiago du Chili, où le Groupe Lavail a récemment ouvert la Cosecha Mecanica, une concession spécialisée dans la commercialisation et le service de machines à vendanger.

Repérés en BTS

C’est lors de la soutenance de son rapport de stage, en mai 2012, que Pierre Lavail, membre de jury au lycée Jean Jaurès de Carmaux, remarque Ramuntxo Larronde. « Sa personnalité et la qualité de sa présentation m’ont tout de suite séduit », confiait-il ce dimanche à l’aéroport de Blagnac, où il avait tenu à accompagner ses deux stagiaires. « Ramuntxo m’a dit qu’il souhaitait poursuivre en Licence Pro « Manager en maintenance des matériels ». Comme son oral de BTS portait sur les machines à vendanger, j’ai eu l’idée de ce stage au Chili. Après en avoir parlé à son professeur, je lui ai soumis l’idée. » Une offre qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd… Peu de temps après, Ramuntxo et Julien Durrieu, un ancien camarade de BTS Agroéquipement qui, lui, s’est orienté vers une licence pro option Commerce, contactent Pierre Lavail. Ce dernier leur propose alors d’aller participer à la prochaine campagne viticole chilienne, pour y faire de la maintenance et de la prospection de clientèle. « Les vendanges durent de mars à début juin au Chili », précise Pierre Lavail. « Comme nous venons de nous implanter là-bas, nous avons décidé d’y envoyer un petit groupe de collaborateurs pour épauler le technicien et le magasinier locaux pour cette première campagne. » Quatre techniciens de CEVIT, la filiale espagnole du Groupe Lavail, sont partis quelques jours avant nos deux stagiaires, les seuls français de cette équipe de choc.

À la mi-mars, un technicien français, bilingue et spécialiste de la machine à vendanger, viendra superviser les opérations pendant une quinzaine de jours. « Nos deux jeunes ne sont pas lâchés dans la nature », souligne Pierre Lavail. « À Santiago, toute l’équipe franco-espagnole sera logée dans un même appartement. Nous avons une structure bien en place. Un de nos collaborateurs espagnols sera en charge de nos stagiaires et veillera à ce que tout se passe bien. Il faut enfin préciser que le Chili est un pays très sûr, sans plus d’insécurité qu’en France. »

Investir dans l’humain

C’est la première fois que Pierre Lavail envoie des stagiaires à l’étranger. On s’en doute, il attend beaucoup de ces jeunes et de ce premier essai. « C’est un projet à moyen et long terme », explique-t-il. « L’objectif est de leur donner l’occasion de développer leurs compétences techniques et commerciales en machines à vendanger, mais aussi de travailler la pratique de l’espagnol.  Nous sommes implantés sur 3 pays et nous aurons rapidement besoin d’avoir des collaborateurs capables d’aller, du jour au lendemain, en France, en Espagne ou au Chili pour renforcer ou former nos équipes sur ces machines. Maintenant, je mets juste le pied à l’étrier à ces deux jeunes. À eux de montrer qu’ils sont capables et qu’ils ont envie d’aller au-delà du seul métier de technicien. À terme, si notre collaboration continue, ils seront appelés à des tâches de mise en place et d’organisation d’équipes, de gestion de campagnes commerciales et techniques, en France ou à l’étranger. Nous venons de vendre une machine à vendanger en Israël et une autre au Canada. Nous sommes clairement en train de devenir les spécialistes internationaux de la machine à vendanger, avec tout ce que cela suppose en besoins de collaborateurs extrêmement qualifiés. »

Une pression certaine qui ne démonte pas pour autant nos deux stagiaires qui se voient bien faire une carrière à l’étranger. Tous deux se préparent à ce voyage depuis juin dernier. Entre cours accélérés d’espagnol et révisions approfondies des fiches techniques, ils abordent ce départ plutôt sereinement. « Nos parents sont fiers, mais plus inquiets que nous », souriait Julien Durrieu. « Pour notre part, quand on voit les stages que font nos collègues de formation, on se dit qu’on a une chance et une opportunité incroyables qu’il ne faut pas rater. » Même tranquillité d’esprit pour Ramuntxo : « Julien a fait un stage en Angleterre et moi, j’ai participé à un raid en 4L de 6.000 km au Maroc. On a déjà eu un avant goût de la vie à l’étranger. Ça devrait donc bien se passer. » D’autant que Pierre Lavail, bon prince, leur a accordé 15 jours de congés à l’issue de la campagne de vendange, histoire que nos deux amis puissent faire un peu de tourisme au Chili. Mais avant le réconfort, place à l’effort. Et pour ne pas qu’ils l’oublient, le concessionnaire revelois leur avait amené un dernier cadeau à glisser dans la valise avant le décollage : un épais classeur avec les manuels techniques, mis à jour, des machines à vendanger New Holland. Bon voyage…

Auteur de l’article : Sébastien Garcia

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