Élevage : travail bien pensé, vivabilité améliorée

Publié le 30 janvier 2019

Et si on parlait bien-être de l’éleveur ? Telle était la proposition lancée par le GIE Elevage Occitanie lors de la journée régionale sur l’organisation du travail en élevage jeudi 10 janvier à l’Inra de Toulouse. Les participants ont échangé et participé à des ateliers pour bien penser son travail et ainsi, s’en libérer.

Entre l’augmentation de la taille des exploitations, la diminution de la main d’œuvre familiale et du bénévolat, l’aspiration à des conditions de vie plus proches équivalentes à celles d’autres catégories socio-professionnelles, la pénibilité du travail et les revenus insuffisants, l’élevage connaît un déficit d’installations… au point que la question du renouvellement des générations d’éleveurs se pose.

C’est autour de cette problématique que François Toulis, président du GIE Élevage Occitanie, a introduit la journée dédiée à l’organisation du travail en élevage. Une cinquantaine de participants (techniciens, animateurs, conseillers, salariés agricoles, responsables professionnels) avait répondu à l’invitation pour se retrouver autour de cette question cruciale, du quotidien, et pourtant peu abordée dans ce genre de rencontre. Moins, mieux, plus vite ou autrement Un nombre croissant d’éleveurs s’interroge sur le contenu et le sens de leur travail.

Benoit Dedieu

Ils aspirent aussi à exercer un métier vivable, qui conjugue vie professionnelle et vie personnelle décente. Sophie Chauvat, de l’Institut de l’élevage, et Benoit Dedieu, de l’Inra, ont présenté les différentes évolutions du métier d’éleveur au XXIe siècle : travailler moins, mieux, plus vite ou autrement. En préambule, Benoit Dedieu insiste sur les trois dimensions du travail dans les systèmes d’exploitation : « le travail est un facteur de production essentiel pour la compétitivité ; il représente aussi une organisation visant à articuler les tâches et chantiers dans le temps ; enfin, c’est l’activité qui construit l’identité professionnelle et personnelle. Chaque éleveur trouve son propre équilibre quelque part entre ces trois dimensions. »

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier