La Haute-Garonne présente son terroir à Paris

Publié le 28 février 2020

Il est une formidable vitrine pour l’agriculture : le 57ème Salon international de l’agriculture (SIA) se déroule actuellement porte de Versailles, à Paris.

Un événement qui continue d’attirer de nombreux curieux. Les professionnels, eux, sont particulièrement fi ers de montrer leurs savoir-faire et leur amour du travail bien fait. À vrai dire, cette manifestation répond à plusieurs enjeux. Le SIA est un véritable carrefour d’échanges et de rencontres. À l’heure où l’on parle de « l’agribashing », il concourt donc à communiquer positivement sur l’agriculture. Les visiteurs peuvent poser directement des questions aux professionnels, mais aussi mieux appréhender les problématiques rurales et les défis agricoles de demain. Et puis, il y a également une dynamique commerciale. Ce que confirme d’ailleurs Serge Bouscatel, président de la Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne. « Moi, je suis le commercial de mon département. J’ai des rendez-vous avec la grande distribution, les administrations, les syndicats, les interprofessions, etc. », indique-t-il notamment.

Promotion des territoires

Le SIA, c’est aussi se balader à travers l’Hexagone, tout en restant à Paris. Dans cette promotion des territoires, la région Occitanie est bien représentée. Et la Haute-Garonne aussi. Le Conseil départemental a d’ailleurs investi – pour la quatrième année consécutive – dans un espace dédié de 80 m2. Des producteurs ainsi que des chefs cuisiniers s’y relaient afin de promouvoir les spécialités gastronomiques du territoire. «  Nous sommes là pour présenter nos produits et les défendre. Ce rendez-vous nous permet aussi de nous faire connaître encore plus auprès des transformateurs et des distributeurs », résume Christian Asna, éleveur à Saint-Sulpice-sur-Lèze. Celui qui est le nouveau président du syndicat gascon de la Haute-Garonne est toutefois nostalgique d’une certaine époque. « Il y a 10 ans, c’était le salon des agriculteurs. Aujourd’hui, ça ne l’est plus. C’est dommage de voir de grandes enseignes profiter de notre image », note-t-il.

Dégustations et animations

L’haricot tarbais, l’ail violet de Cadours, le porc noir de Bigorre, les miels de la région ou encore l’agneau des Pyrénées ont également eu le droit à des coups de projecteurs. Tout comme les vignerons de Fronton. «  L’objectif de notre présence au salon, c’est de rappeler qu’il y a un vignoble en Haute-Garonne, faire connaître les vins de Fronton auprès du grand public, ainsi que la négrette. On s’aperçoit que ça plait beaucoup. Il y a aussi bon rapport qualité-prix », explique Benjamin Piccoli, directeur du syndicat des vins. Il suffi sait de passer 5 minutes sur le stand pour s’en rendre compte. « Les vins sont très bons. Il y a du goût » souffle Félix, 24 ans, originaire de Roubaix. Laurent Tonnelier, lauréat du concours Lépine, y a aussi fait une halte. « C’est très bon », a-t-il indiqué. « Je suis venue vraiment par hasard. Je suis une grande consommatrice de vin blanc, mais je ne paie pas la bouteille à 20 euros », souligne pour sa part Sophie, 45 ans, originaire du Tarn. C’est vrai qu’à 6 euros la bouteille, il y a de quoi faire des heureux. D’autant qu’au pavillon 3, le mot d’ordre semble être « se régaler ». « Nous sommes à 6 euros la bouteille, tandis qu’en face, c’est 5 euros le verre », glisse Benjamin Piccoli. Dès le deuxième jour, les prix des bouteilles ont connu une hausse d’1€. De quoi rester compétitif.

Le SIA, un rendez-vous incontournable

Mais des haut-garonnais étaient tout de même présents dans d’autres pavillons. Éric Fabre, primeur à Muret et meilleur ouvrier de France, était notamment présent sur le stand d’Interfel et de la démarche Demain La Terre. L’entreprise Naïo Technologies (robotique agricole) était aussi au rendez-vous. Patricia Saget-Castex, élue à la MSA MPS, représentait pour sa part la fédération nationale des Marpa – dont elle est la présidente. Bernard Ader, lui, était au stand de La Coopération agricole (ex Coop de France). Éleveur à Aurignac, il porte en effet depuis quelques mois la voix de toutes les coopératives françaises au niveau européen. Son agenda était donc des plus chargés  : rencontres avec un secrétaire d’État, des parlementaires français et européens, etc. Ce dimanche, il doit s’entretenir avec Michel Barnier.

Aurélien Tournier

Auteur de l’article : Aurélien Tournier

Journaliste.