Le Drive fermier cherche à se développer

Publié le 20 mai 2018

Chaque vendredi matin, c’est le même rituel au domaine de Candie, à Toulouse : le local du Drive fermier toulousain voit défiler les producteurs adhérents qui livrent leurs commandes.
Chacun dépose ses produits frais  dans la chambre froide et les produits secs dans le local de stockage, suivant la répartition préparée par points de retrait. En ce vendredi d’avril, Sabine Ceccaldi et son fils Kévin observent avec attention. Ces producteurs d’œufs au Faget viennent se former à la préparation des commandes, suite à leur récente adhésion au réseau. Ils comptent sur ce nouveau mode de commercialisation pour développer leur activité et faire connaître leur mode de production « Bleu blanc cœur ».

5 points de retrait

Le vendredi matin, la séance de préparation des commandes est aussi l’occasion de se retrouver entre adhérents.
Le vendredi matin, la séance de préparation des commandes
est aussi l’occasion de se retrouver entre adhérents.

Au terme des apports de chaque producteur et du dispatching, la commande du client est prête… et vérifiée avant 11h, heure à laquelle le camion réfrigéré à l’effigie du Drive fermier toulousain démarre ses livraisons vers les cinq points de retrait. À partir de midi et jusqu’à 18h*, les clients peuvent venir chercher la commande passée sur Internet avant le mercredi de la même semaine. Récupérer leur panier est aussi l’occasion d’échanger avec les producteurs, mettre un visage derrière  un nom, de poser une question ou de demander un conseil. En effet, les adhérents tiennent alternativement les permanences, ce qui représente pour eux cinq journées en moyenne par  n. Véronique Foulquier, vice-présidentede la Chambre d’agriculture, chargée des circuits courts, est convaincue du bien-fondé de ce service auprès des clients : « Le consommateur retrouve ici la qualité des produits et la proximité comme s’il allait de ferme en ferme, alliées au côté pratique du point de retrait unique. Le  producteur a – de son côté – la garantie de vendre ce qu’il lui a été commandé. »

Des producteurs ravis

Clémentine Revolu adhère au Drive fermier toulousain depuis son lancement,  il y a presque 4 ans. Cette éleveuse de poulettes à Saverdun a immédiatement cru au projet. Elle aime l’idée de ramener les produits de la campagne en ville : « Les clients sont fidèles, c’est  appréciable. Grâce aux permanences, je commence à les connaître. » Clémentine Revolu commercialise toute sa  production d’œufs de plein-air en circuits courts. Le Drive lui offre un débouché complémentaire apprécié. Simon Rey est aussi un adhérent historique du Drive fermier toulousain. Cet adepte de la vente directe depuis 15 ans a proposé que son magasin fermier, la Ferme de Mourlon, devienne un point de retrait : « Nous ramenons  de Toulouse 10 paniers en moyenne chaque semaine. Nos clients apprécient ce service supplémentaire qui leur permet d’étoffer leur panier de produits fermiers. »
Dans cet esprit, le Drive cherche à améliorer encore la satisfaction de ses clients, en particulier grâce à une extension de sa gamme. Les besoins portent essentiellement sur les pâtes alimentaires, le fromage et le bio, et plus largement sur tous produits fermiers. L’appel est lancé.

 

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier