CRL : un esprit sain dans une coop saine

Publié le 4 janvier 2011

Moral au beau fixe lors de l’Assemblée Générale de la coopérative CRL, le 10 décembre dernier à la mairie de Villefranche-de-Lauragais. Serge Marquier, son Président, présentait en effet des résultats des plus satisfaisants pour l’année 2010.

Développement contrôlé

Si le résultat 2010 de la coopérative affiche un excédent de 141.000 €, loin des 1.900.000 du dernier exercice, il n’y a vraiment pas lieu de s’en inquiéter. « Le chiffre d’affaire a baissé, bien évidemment », intervenait Richard Sié, le directeur. « Il y a eu une baisse de la collecte, tout comme des ventes d’engrais. Le volume des ventes de phytosanitaires, quant à lui, s’est maintenu. La différence de résultat par rapport à l’an dernier vient surtout des investissements réalisés par la CRL et des importants compléments d’acompte consentis. » De fait, l’expert comptable chargé de valider les comptes de la coopérative rappellera que la CRL a réalisé pour 1,4 millions d’euros d’investissement destinés à pérenniser l’activité. Il s’agissait en priorité d’un hangar de stockage de semences, de l’aménagement du site et d’achat d’outillage. Le tout, sur ses fonds propres… « La CRL a entièrement autofinancé ces travaux, sans toucher à ses capitaux », soulignera l’expert. « Sa situation financière est donc des plus saines et n’inspire aucune inquiétude pour l’avenir. » L’inquiétude était pourtant un sentiment très répandu au cours des deux campagnes agricoles. Mais sûre de sa gestion, la CRL a su encaisser le choc et, par la même occasion, tenter d’alléger l’impact de la crise pour ses adhérents.

Coopératif avant tout…

En cette période très difficile pour l’agriculture, la CRL a voulu montrer à ses adhérents que l’esprit coopératif n’était pas qu’une simple notion. « Nous avons l’avantage d’être une petite structure », rappelait Richard Sié, Directeur de la coopérative. « Par conséquent, nos frais sont moins lourds et surtout, nous sommes très réactifs, ce qui nous a permis de réaliser quelques « coups » que d’autres structures plus lourdes n’auraient pu faire. Si une bonne partie de nos bons résultats a servi à moderniser notre équipement pour préparer l’avenir, le reste a intégralement été utilisé pour soulager la trésorerie de nos adhérents. » Sur l’exercice 2010, la coopérative aura, en effet, multiplié par 5 ses ristournes par rapport à l’an passé, pour atteindre 505.000 €. Les compléments de prix ont également été conséquents avec 264.000 € reversés. « Je dois remercier les salariés de la CRL qui rendent cela possible. Ils ne comptent ni leur temps, ni leurs efforts pour que la boutique tourne. » Un hommage qui a tout particulièrement visé d’André Abadie qui a beau être officiellement à la retraite depuis un an, sans que cela l’empêche d’être présent chaque matin. Un « esprit maison » que partagent aussi les adhérents, à en croire Richard Sié : « Si le système fonctionne, c’est parce que nous demandons – et obtenons – que les adhérents mettent la main à la pâte, eux aussi. Chacun y met du sien pour que tout le monde y gagne, en temps et en argent… »

Comme à l’accoutumée, l’Assemblée Générale s’est achevée sur une intervention technique, assumée cette fois-ci par Aymeric Désarnauts, conseiller Chambre d’Agriculture 31, et par un débat animé par Philippe Duriava, de la société Emeric, courtier en céréales à Toulouse. Ce dernier est revenu en détail sur les raisons de la récente hausse des cours des céréales et les moyens d’anticiper ses futures évolutions. Une vaste question qui a donné lieu à de nombreux échanges qui se sont poursuivis bien après la réunion, lors du traditionnel repas offert par la CRL.

Auteur de l’article : Sébastien Garcia