1er Top 100 Holstein en Haute-Garonne

Publié le 13 septembre 2018

Laurent Cazaux est un éleveur passionné, habitué des concours en Holstein, voire un « acharné », d’après sa mère Ghislaine.
Dans la famille Cazaux, participer aux Pyrénéennes a toujours été une évidence. Ces éleveurs laitiers de Saux-et-Pomarède n’ont que quelques kilomètres pour se rendre à Saint-Gaudens. S’ils viennent en voisin, ils souhaitent aussi montrer, au grand public et aux autres éleveurs, le travail réalisé sur leur exploitation. « En concours, nous nous comparons les uns aux autres, une façon de noter les progrès accomplis et ceux qui restent à faire », commente Laurent Cazaux. À 29 ans, l’éleveur laitier est le plus motivé des trois associés du Gaec. Installé avec ses parents en 2014, il n’a pas attendu ce moment-là pour sortir en concours. Pendant ses études agricoles à Saint-Gaudens puis à Vic-en-Bigorre (65), il venait aider les concurrents à soigner les
animaux. Dès qu’il a pu, c’est lui qui a pris la relève de ses parents pour amener les vaches du troupeau et intensifier les sorties. Tarbes, Sommet de l’élevage à Cournon, Baraqueville, Montauban,… il énumère les villes comme autant de participations et de souvenirs. Et s’il travaille dur pour obtenir les meilleurs résultats, chaque concours est surtout
une belle occasion de retrouver les copains du syndicat de race et les collègues de promotion, dans une ambiance toujours conviviale. Pendant ses absences, Laurent Cazaux sait pouvoir compter sur ses parents et le reconnaît : « Je ne sais pas si je pourrais le faire si j’étais seul. » Alors, il en profite. Cap sur la qualité du lait Le Gaec Cazaux présentera cinq femelles au Top 100 des Pyrénéennes, deux vaches en section 1er veau et 6e veau, et trois génisses. Pour toutes, ce sera la première sortie officielle. « Il s’agit d’avoir le bon animal, prêt au bon moment », explique Laurent Cazaux, qui a déjà eu l’opportunité de juger des concours départementaux. « L’exercice est intéressant et pas facile. Avoir le coup d’œil est une chose, savoir commenter et justifier son choix en est une autre. » Après ces deux expériences, le jeune éleveur avoue préférer la présentation d’animaux au jugement. Pour au
tant, passer de l’autre côté du décor lui a permis de vivre le concours différemment et de mieux comprendre les résultats : « Les juges recherchent des animaux complets, harmonieux, qui correspondent aux standards de la race. » Pour progresser en ce sens, la famille Cazaux a choisi d’investir le champ de la génétique. Toute la reproduction est assurée par insémination artificielle. Dès lors, il sélectionne les meilleurs taureaux américains et canadiens. « Nous privilégions la qualité du lait et des animaux équilibrés entre les différents critères. On ne cherche pas à produire le maximum de lait », explique Laurent Cazaux. Le troupeau affiche une moyenne de production à 9.500 l. Les veaux mâles seront vendus à 14 jours quand les meilleures femelles seront gardées en vue d’assurer le renouvellement du troupeau. Préparatifs Tout le troupeau restant ensemble, les animaux présentés aux concours ne bénéficient d’aucun régime de faveur. Pour seule préparation, les bêtes suivront quelques séances de dressage, pour apprendre à marcher à la corde et la tête levée. « Je le fais quand j’ai le temps et quand les vaches sont d’humeur », s’amuse Laurent Cazaux. « Ce sont des animaux qui ont l’habitude d’être manipulés et de voir du monde. » Quant au bruit, il leur est familier, « les vaches écoutent la radio dans la salle de traite », souligne Ghislaine Cazaux. Trois ou quatre jours avant de partir, les animaux seront lavés et tondus, sauf sur la ligne de dos. Les
clippeurs, engagés par le Syndicat Holstein 31-09, s’en chargeront sur place.

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier