La génétique, alliée des concours de race (2/2)

Publié le 12 septembre 2018

Du 15 au 17 septembre, le parc des expositions du Comminges se transformera en vitrine de l’agriculture. Benjamin Izard, éleveur de Haute-Garonne, prépare l’évènement.

Vous allez concourir pour la première fois aux Pyrénéennes. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Benjamin Izard : « Pour nous qui sommes encore novices en matière de concours, l’objectif premier est de prendre du plaisir. Nous y allons sans pression. Lors de la précédente édition, qui recevait le national Blonde d’Aquitaine , nous étions venus à Saint-Gaudens en repérage. Ensuite, nous avons démarré en 2016 par le concours départemental à Boulogne-sur-Gesse, où une de nos génisses est arrivée première de section. L’année suivante, nous sommes partis à Montesquieu-Volvestre et cette année, nous participons au concours départemental, qui se tient dans le cadre des Pyrénéennes.

Comment avez-vous eu envie de vous lancer dans les concours ?
Depuis cinq ans, nous avons inscrit les animaux à l’Upra Blond d’Aquitaine. Nous avons aussi adhéré à Bovins croissance, pour suivre la progression de notre troupeau qui compte aujourd’hui 100 mères. Le conseiller en bovins viande de la Chambre d’agriculture, à l’occasion d’une discussion, nous a convaincus. J’ai aimé l’idée de rencontrer d’autres éleveurs, en Blonde ou d’autres races. De plus, il est intéressant de pouvoir comparer ses animaux : le plus beau de la stabulation n’est pas toujours le gagnant du concours ! Sans  oublier que nous sommes peu d’éleveurs dans le secteur de Vallesvilles. Il nous tient à cœur de nous faire entendre et de montrer que les « nordistes » de la Haute-Garonne travaillent bien eux aussi !

Quels animaux amenez-vous et comment sont-ils préparés ?
Nous présenterons Nancy, Nicky et Nipie, trois génisses sélectionnées selon les critères de race et leur docilité. Environ six semaines avant la prestation, nous les habituons à rester à l’attache et nous leur apprenons à marcher dans le couloir de la stabulation. Même si elles ont l’habitude de voir du monde, nous les désensibilisons à tout ce qui pourrait leur faire peur. La sécurité du  public est notre priorité. Elles bénéficient aussi d’une ration complétée, afin qu’elles soient dans le meilleur état d’engraissement possible.

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier