Le vide-grange de Salies défie le mauvais temps

Publié le 30 avril 2015

La météo n’aura pas été de la partie, pour l’édition 2015 du Vide Grange de Salies. Alors que le week-end avait bien débuté, de fortes pluies accompagnées de grêle se sont abattues sur le site, le samedi soir, heureusement sans faire trop de dégâts. L’ACVA du canton, qui organise l’évènement depuis 5 ans, craignait surtout une chute de fréquentation le dimanche, qui débutait par un temps des plus maussades. Et pourtant… « On a connu des années avec plus de monde », reconnaît Nicolas Artigues, responsable du concours des veaux, pour l’ACVA de Salies. « Pourtant, malgré la pluie, on a tout de même connu une grosse affluence, surtout dans l’après-midi. »

Un concours avec des hauts et des bas

Le concours de veaux gras fermiers du Comminges n’est sans doute pas étranger à ce succès. Pour sa 3ème année d’existence, les organisateurs ont même dû refuser du monde, côté participants. Avec une dizaine d’animaux inscrits de plus que l’an passé (53 contre 44 en 2014), ce concours montre qu’il s’est durablement installé dans le paysage de l’élevage commingeois.

Nouveauté de cette édition, l’ACVA a demandé aux 3 juges de noter davantage en fonction du gras et de la couleur de la viande, que de la conformation de l’animal. « Un vrai veau de boucherie est gras et blanc », explique Nicolas Artigues. « Nous avons voulu mettre la qualité bouchère de la viande au cœur de ce concours. » Une nouvelle approche renforcée par la présence dans le jury de Régis Piquemal, un ancien boucher et enseignant à l’école bouchère de Muret*. À ses côtés, Romain Fauré, technicien de Coopelso, et Jean-Luc Micas, éleveur à Montastruc de Salies, apportaient leurs compétences respectives, pour un classement salué par l’ensemble des éleveurs pour sa pertinence.

La seule ombre au tableau est venue de la vente aux enchères des vainqueurs de 4 sections en compétition. Animée par Ludovic Izard, responsable du programme Blond d’Aquitaine de Midatest, celle-ci est loin d’avoir atteint des sommets en termes de prix. « Nous savions que le concours arrivait tard en saison », poursuit Nicolas Artigues. « Entre les élections et plusieurs manifestations agricoles importantes dans la région, nous n’avions pas trop le choix. Nous nous sommes donc retrouvés à l’organiser pendant que les bouchers et les consommateurs étaient en vacances et que la demande était donc réduite. D’autre part, les ventes de veaux s’étaient tassées, ces dernières semaines. Du coup, les acheteurs ne se sont pas déplacés en nombre et ceux qui étaient présents ne se sont logiquement pas disputés les animaux primés, qui se sont vendus dans la même fourchette de prix que lors de la vente à la barre qui a suivi. »

Un terroir toujours aussi dynamique

Outre les désormais traditionnels marché fermier, mini-ferme et vide-grenier, le week-end a été marqué par deux ateliers à succès. La 1ère présentation puis les multiples démonstrations du nouveau coupeur/fendeur acquis par la CUMA de St Gaudens ont remporté un franc succès. Plus insolite, la seule 2 CV au monde roulant au biométhane carburant avait fait escale à Salies. De retour du Rallye de Monte-Carlo « Énergies nouvelles » (gaz, électricité, etc.), le vénérable véhicule était un prétexte idéal pour communiquer sur la méthanisation et la valorisation des effluents d’élevage. « En tout cas, ça nous encourage à continuer dans cette direction », ajoute Nicolas Artigues, qui est aussi Président de l’association MBS**  qui avait invité le propriétaire de la 2cv. « Il y a une réelle dynamique sur ce territoire. Il n’y a qu’à voir la mobilisation de tous les éleveurs de l’ACVA pour que ce rendez-vous soit un succès. Élevage, diversification, économies d’énergie, etc., beaucoup de projets voient le jour ou sont en réflexion. À nous de continuer à maintenir cet élan. »

Au vu de l’enthousiasme général, il y a fort à parier que la prochaine édition aura également son lot de nouveautés. Et qu’elle aura lieu avant les vacances, cette fois…

 

*  CFA des Métiers de l’Artisanat de Muret
** Métha-Bas-Salat

 

 

Auteur de l’article : Sébastien Garcia