Comment sortir de l’hiver intérieur ?

Publié le 20 janvier 2019

Qui n’a pas un jour eu à vivre un hiver intérieur ? Que ce soit à cause d’un contexte difficile, comme une tempête qui s’abat sur votre navire, d’une perte de sens plus intérieure (on n’y croit plus).

Il est des périodes dont on aimerait sortir sans les vivre, se réveiller comme après un mauvais rêve, comme s’il n’avait pas lieu ou pas eu lieu. Et pourtant…
Comment faire pour surmonter ces passages difficiles, ces tempêtes ? Comment retrouver l’envie ? Les personnes qui ont réussi à surmonter ces petites morts disent souvent qu’après ce passage, elles n’ont plus peur ou du moins n’ont plus peur de grand chose.
Leur regard sur la vie est transformé. Après, il y a tout à gagner, tout à vivre avec un grand V, celui de la Vie et de ses Victoires quotidiennes. Certes, mais encore faut-il réussir à sortir de ces tempêtes.

Se replier… pour mieux réfléchir à ce qui est essentiel
Le premier réflexe dans les passages difficiles, comme lors de la saison hivernale d’ailleurs, est celui du repli qui peut s’exprimer aussi par un désengagement dans l’action, les relations. Ce repli est compréhensif et n’est pas forcément négatif en soi. Mais pour qu’il n’entraîne pas le navire à la dérive voire au chavirement, il doit être orienté vers l’essentiel : la préservation du Soi (notre Être profond, fondamental), des essentiels pour
Soi. Ce n’est pas de l’égoïsme. En cas de tempête, le capitaine du bateau se réfugie dans sa cabine pour sa sécurité mais reste pour autant vigilant et actif, réfléchissant à ce qu’il convient de faire instant après instant pour maintenir le navire à l’eau. Il n’est pas question ici de plans à long terme, ni même à moyen terme, mais de vivre chaque instant, chaque jour l’un après l’autre, du mieux possible. Lors de la saison hivernale, il est bon de se réfugier au coin du feu, de bien manger, de passer des moments avec les gens que l’on aime : c’est l’art du cocooning et c’est bien ainsi. Cela n’exclut pas l’action ni de belles sorties à l’extérieur mais ce temps où l’on est à l’intérieur est important car il permet de reprendre des forces.


Ces hivers intérieurs surmontés débouchent sur une renaissance, une naissance plus conforme à notre vrai Moi, un Moi parfois moins conforme au rôle que l’on a endossé jusqu’alors, un Moi plus authentique, plus proche de qui l’on est vraiment. L’hiver surmonté, débouche sur le printemps, le renouveau, de nouvelles envies, de nouveaux projets, parfois un nouveau cap.

Auteur de l’article : Nadège Bellot des Minières