Le Toulousain Veggie prêt pour les Rob’Olympiades

Publié le 5 juin 2018

Des élèves de l’école d’ingénieurs de Toulouse présenteront un robot prototype aux Rob’Olympiades, le challenge ludique pour étudiants inventifs…

Dans un contexte d’agriculture innovante et technologique, les robots seront amenés à intervenir sur les exploitations pour faciliter le travail des agriculteurs : gain de temps, de confort de travail ou encore de précision. La deuxième édition des Rob’Olympiades, concours réservé pendant les Culturales aux étudiants d’écoles et d’universités d’agronomie, d’informatique ou de mécanique, donnera l’occasion à chacun de présenter les prototypes des robots agricoles qui préfigureront peut-être ceux qui seront demain dans les champs.
D’après les organisateurs, ce concours national affiche plusieurs objectifs. Le premier est pédagogique : il s’agit d’encourager les étudiants à créer en équipe un robot, avec une véritable nécessité de résultats. Il permet ensuite la mise en place de partenariats et favorise la coopération entre l’enseignement supérieur, les entreprises et les instituts techniques. Par son caractère innovant, ce concours ouvre la voie à la création d’activités nouvelles pour les entreprises.

Deux écoles, une seule équipe

David Soulié, enseignant-chercheur en techniques agricoles à l’École d’ingénieurs de Purpan, a bien saisi ces enjeux. Il avait déjà repéré le concours lors de sa première édition à Reims, l’an dernier. Il n’a donc pas raté l’opportunité d’inscrire une équipe quand il a appris que les Culturales avaient lieu dans le Sud-Ouest : « L’école voulait être présente et représenter la région. Seuls, nos élèves ne disposaient pas de toutes les compétences nécessaires. Comme nous échangeons régulièrement avec l’Institut catholique des arts et métiers de Toulouse (ICAM), nous avons constitué une équipe mixte entre nos deux écoles. » Les futurs ingénieurs en agriculture apportent leur regard spécialisé pour répondre au cahier des charges du concours : le robot doit désherber sur et entre le rang de maïs de manière autonome. Les étudiants de l’ICAM apportent leur savoir-faire en robotique et numérique. Ensemble, ils ont choisi de relever le défi du désherbage localisé. Les étudiants planchent sur leur projet depuis mars. Les 25 Purpanais de 5e année en spécialisation accompagnement, conseil, innovation en agriculture ont consacré une semaine à faire émerger des idées. Les élèves répartis en groupes sont partis d’une feuille blanche pour imaginer des robots théoriques.
Les meilleures idées de chaque groupe ont été conservées pour le projet final. Le robot, prénommé Veggie (N.D.L.R. : car il est herbivore), sera composé de deux parties : la première, équipée d’un guidage autonome et d’une motorisation, tractera un chariot, dont la fonction est de désherber.
C’est à ce moment du projet que sont intervenus les étudiants de l’ICAM. Ils ont réfléchi puis mis en oeuvre le système de guidage, le mode de vision, la motorisation et le bras motorisé pour pulvériser le désherbant sur l’adventice.

Compétences complémentaires entre les étudiants

À présent, ne reste plus que la phase de test sur le terrain d’essais à Purpan avant l’épreuve du concours prévue le 6 juin. Le jury sera composé d’experts spécialisés dans le guidage, le machinisme et la robotique (l’IRSTEA, Arvalis…). Il évaluera la meilleure équipe dans deux catégories distinctes. La première catégorie est la conception complète du robot, dans laquelle concourra Veggie ; la seconde est dédiée au soft, la programmation en amont d’un robot déjà existant. Les étudiants attendent les visiteurs, agriculteurs et entreprises, en nombre pour les encourager… et ouvrir peut-être d’autres perspectives à leur projet.

Et le 7 juin, l’équipe passe devant le jury…