À l’heure des crises, le Crédit Agricole répond présent

Publié le 10 novembre 2016

Après l’élevage laitier, l’élevage bovin allaitant et les palmipèdes, une nouvelle crise vient frapper les céréaliers de France en 2016. Si le nord du pays est le plus touché, c’est surtout pour notre région la volatilité des prix qui met à mal les trésoreries des exploitations. En Haute-Garonne, le Crédit Agricole, qui compte 80% des agriculteurs du département parmi ses sociétaires, s’est rapidement mis en ordre de marche pour les aider au mieux à passer ce cap difficile.

Une approche personnalisée

« Dès la fin septembre, le Crédit Agricole a mobilisé une enveloppe de 5 milliards d’euros au niveau national pour l’ensemble des Caisses Régionales, rappelle Benoît Cailac, ‎Responsable du Secteur des Engagements  au Crédit Agricole Toulouse 31. « La majeure partie de cette enveloppe, soit 3,5 milliards, sera consacrée à des prêts de trésorerie. Les 1,5 milliards restants seront consacrés à reconstituer les fonds de roulement.  En ce début de campagne, le plus important est de permettre aux agriculteurs de financer rapidement les frais de mise en cultures.». Les prêts de campagne PREFINOR sont en cours d’instruction depuis la mi-octobre. La particularité de cette année, pour le Crédit Agricole Toulouse 31, sera de traiter le plus efficacement possible l’inévitable augmentation des dossiers difficiles. « Nous faisons une étude personnalisée pour tout agriculteur qui en exprime le besoin », poursuit Benoît Cailac. « Nous analysons de façon individuelle la situation de l’exploitation, l’origine de ses difficultés, l’état de ses ressources, etc., pour mettre en œuvre la solution la plus adaptée en prenant la bonne décision. Pour les exploitations disposant d’une marge de manœuvre,  un prêt en fonds de roulement pourra permettre de remettre l’exploitation sur les rails. Pour les situations les plus tendues, nous pourrons être amenés à réaménager tout ou partie des encours, soit sous forme de report ou consolidations d’échéances, soit, pour les cas les plus critiques, par une restructuration. »

Des dispositifs nationaux en complément

Dans son pacte de consolidation et refinancement de l’agriculture, le Gouvernement prévoit la possibilité de recourir à la Banque Publique d’Investissement (BPI) ou à la SIAGI pour garantir  à hauteur de 50% des prêts en fonds de roulement ou des restructurations d’encours. L’Etat pourra prendre en charge le coût de cette garantie sous la double condition d’avoir subi une baisse de 20 % de l’EBE par rapport à une moyenne olympique des cinq dernières années et d’avoir déposé le dossier en DDT avant le 31 décembre. Ces garanties, qui existent depuis plusieurs années bien que peu utilisées en agriculture, ne concernerait que les cas les plus difficiles, où les banques ont besoin de garanties supplémentaires pour pouvoir prêter de l’argent.

L’autre dispositif, déjà proposé par les Pouvoirs Publics et prorogé jusqu’au 31 décembre 2016, concerne la prise en charge partielle des intérêts pour les personnes qui bénéficient d’un réaménagement ou d’un consolidation de la totalité des échéances des prêts concernés. Il s’agit de la prolongation du Fonds d’Allègement des Charges (FAC), mis en place lors du Plan de Soutien à l’Élevage. Les conditions sont les mêmes que pour la garantie de la BPI. « Compte tenu des délais très courts, j’invite les agriculteurs qui voudraient en bénéficier à prendre contact dans les plus brefs délais avec leur conseiller bancaire », ajoute Benoît Cailac.

Course contre la montre

Avec les échéances de prêts qui arrivent en fin d’année, il faut aller vite et trouver une solution pour chaque cas. Pour ce faire, la Caisse Régionale Toulouse31 a mobilisé l’ensemble de ses élus et de ses conseillers professionnels et notamment les 15 conseillers spécialisés en agriculture. « Nous avons 3.000 céréaliers parmi nos clients », précise Benoît Cailac. « Nous ne pourrons pas contacter tout le monde individuellement, comme nous l’avons fait pour les éleveurs. Nous allons traiter en priorité les exploitations dont nous connaissons déjà les difficultés et ainsi que les nouveaux installés dans les cinq dernières années. Nous comptons également beaucoup sur notre réseau d’élus tant pour se faire le relais de notre action sur le terrain que pour nous faire remonter les situations difficiles dont ils auraient connaissance. Il est essentiel d’aller à la rencontre du plus grand nombre d’agriculteurs et de ne pas attendre d’être contactés. »

Benoît Cailac insiste : il ne faut pas hésiter à parler de ses difficultés, le Crédit Agricole est le partenaire de l’agriculture. « Nous sommes là pour trouver les meilleures solutions permettant aux exploitations de passer le cap sans aggraver la situation financière  et de poursuivre leurs activités », conclut-il. « Le Crédit Agricole s’est par ailleurs fortement engagé dans l’assurance agricole, avec des produits sur mesure pour l’agriculture. Si nous sommes présents pendant les crises, nous travaillons surtout à les anticiper et amortir leurs impacts. »

Auteur de l’article : Sébastien Garcia