Deux start-up toulousaines sous les feux du Crédit Agricole

Publié le 5 octobre 2016

La deuxième édition de Start me Up, le concours de start-ups organisé par le Crédit Agricole Toulouse 31, s’est achevé le 26 septembre 2016. Rassemblés au siège toulousain de la banque verte, les membres du jury composé de représentants et partenaires* du Crédit Agricole a rendu son verdict après une journée d’audition des candidats.

Haute-Garonne, terre d’innovation

« Nous avons pu nous rendre compte que l’on a un territoire très fertile en matière d’innovation et d’esprit entrepreneurial en Haute-Garonne », se félicitait Nicolas Langevin, Directeur Général du Crédit Agricole Toulouse 31, en ouverture de la cérémonie de remise des prix. « Avec ce concours et le lancement du « Village by CA », notre village des startups, le Crédit Agricole se positionne comme contributeur à l’émergence et l’accompagnement des services et industries de demain. » Pour cette seconde édition, une soixantaine de candidatures avaient été reçues, dans des domaines variés d’innovation (technologies, services, éducation, développement durable, e-commerce etc.). Après une présélection de 10 dossiers fin août, un Grand Jury a eu la lourde tâche de départager les finalistes. Un travail délicat si l’on en croit Jean-Nicolas Piotrowski, Fondateur de la startup toulousaine I-Trust et Président du Grand Jury Start Me Up. « Le niveau des dossiers présentés était élevé », prévenait-il. « Il a fallu recourir à plusieurs votes pour obtenir le classement final, qui s’est joué à une voix. Les pitchs** des candidats ont fait la preuve du professionnalisme et du dynamisme de ces jeunes pousses. Les startups de Haute-Garonne se rapprochent de plus en plus des standards américains.»

Des nano-satellites et des chats…

EarthCube a remporté le Grand Prix du concours, quand Catspad a décroché le Coup de cœur du Jury. EarthCube, lancé par Renaud Allioux et Arnaud Guérin, propose des services de surveillance depuis l’espace, pour des clients ayant besoin d’images fréquentes dans des zones peu accessibles. « Les satellites déjà en orbite fournissent des images de haute résolution mais avec une fréquence de passage largement insuffisante pour surveiller une zone en temps réel », expliquait Renaud Allioux. « Nous avons eu l’idée de créer un réseau de nano-satellites, gros comme des boîtes à chaussure, dotés de caméras et de logiciels de détection d’erreur, comme des fuites sur un oléoduc, par exemple. Ils compléteront les photos des satellites classiques avec des images de résolution inférieure, mais avec une fréquence adaptée aux besoins spécifiques des clients. Le tout pour un coût largement inférieur à une surveillance par satellite ou par drone. Des compagnies pétrolières, des opérateurs mondiaux d’oléoducs, ou encore le ministère de la défense, sont intéressés. »

Beaucoup plus terre à terre, la startup Catspad propose un distributeur d’eau et de croquettes pour chats, connecté à son smartphone. Les propriétaires peuvent ainsi programmer les rations de leur animal de compagnie et suivre son alimentation sans être sur place. « Ce distributeur n’est que le premier objet connecté de tout un environnement dédié aux animaux de compagnie », précise Imen Bouzouaya, responsable marketing du projet. « Nous débutons avec le chat mais d’autres animaux seront concernés à l’avenir, ainsi que d’autres fonctions comme l’hygiène, les soins vétérinaires ou le diagnostic santé. »

Deux prix pour deux univers radicalement différents, mais qui témoignent bien de la créativité d’une jeune génération d’entrepreneurs qui n’attend qu’un coup de pouce pour se développer.

*      La Mêlée Numérique, DigitalPlace, Le Journal des Entreprises, Toulouse FM, ToulÉco, la CCI de Toulouse, L’Ordre des Avocats de Toulouse et l’Ordre des Experts Comptables.
**    Présentation claire et synthétique du projet que tout porteur doit impérativement maîtriser pour ses recherches de partenaires techniques ou financiers.

Auteur de l’article : Sébastien Garcia