« Notre rêve de chasseur ? N’avoir aucun dégât de gibier »

Publié le 22 septembre 2018

Jean-Bernard Portet, président de la Fédération départementale des chasseurs, présente les enjeux  de cette nouvelle saison de chasse, dont l’ouverture générale a eu lieu dimanche 9  septembre.

Quelles sont les priorités identifiées par la Fédération des chasseurs pour cette nouvelle saison de chasse ?
« En tant que président, je veille à ce que la chasse puisse se dérouler le plus en sécurité possible et de façon sereine pour tous les utilisateurs de la nature. Nous pratiquons notre passion sur des territoires qui, pour la plupart, ne nous appartiennent pas. Il convient donc d’instaurer le meilleur dialogue entre chasseurs et propriétaires.

Comment qualifieriez-vous ces relations entre monde agricole et chasseurs dans le département ?
Les relations sont excellentes entre la Chambre d’agriculture et la Fédération des chasseurs. Et si tout se passe bien pour le moment, nous  ne devons pas vivre sur nos acquis. Ensemble, nous sommes des acteurs majeurs de la ruralité et nous contribuons à la faire vivre.

Ces bonnes relations peuvent-elles perdurer alors que les dégâts sur récolte augmentent ?

Nous restons vigilants ; ces rapports courtois sont savamment entretenus par les deux parties. Évidemment, cela ne suffit pas. Nous rêvons qu’il n’y ait aucun dégât. Nous portons toute notre attention sur la gestion des populations de grands gibiers, qui sont à l’origine de la majorité des dégâts. Le sanglier, espèce traditionnelle à l’origine des préjudices, connaît une  croissance exponentielle. Il fait l’objet d’un effort permanent des chasseurs sur le département. Les prélèvements ont doublé depuis quatre ans. Nous sommes excessivement vigilants à maintenir cette pression de chasse. Mais il y a des territoires où les chasseurs ne peuvent pas intervenir pour réguler ces populations : je pense aux zones urbaines et périurbaines mais aussi aux territoires où la chasse nous est interdite.

Depuis quelques années, l’ouverture pour le sanglier a été avancée de 15 jours. Permettre de chasser au 1er août s’inscrit-il dans cette idée de maintien de pression de chasse ?

Tout à fait. Nous entendons avoir la réactivité la plus élevée possible pour intervenir dès que nous avons connaissance d’un problème sur le terrain. En pleine période de récolte, il est  primordial de réagir rapidement.

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier