Instar, gascon… star à Paris

Publié le 28 février 2018.

Ludovic Calvet vient de s’envoler pour Paris où son bœuf Instar représentera la race Gasconne au Salon de l’agriculture 2018. Un séjour que l’éleveur entrevoit comme une fierté et une démarche commerciale pour trouver de nouveaux débouchés à sa production Label rouge.Un matin de février à Montrastruc-de-Salies, à l’heure de la récréation. Depuis un mois, c’est le même rituel : Ludovic Calvet et son père s’apprêtent à sortir Instar, bœuf de 4 ans et 9 mois. Ils vont faire le tour du village et s’arrêtent quelques instants devant la cour de l’école.L’animal entend les enfants jouer, les adultes parler, quelques voitures passer. On est loin encore du brouhaha des 600.000 visiteurs attendus au Salon international de l’agriculture…mais c’est un début ! Il faut dire que depuis que l’animal a été sélectionné pour la présentation à Paris, son quotidien- et celui de son propriétaire – a bien changé, entraînement oblige ! Chaque jour, l’éleveur,aidé de son père qui a créé le troupeau voilà plus de 30 ans, prend deux heures pour bichonner son champion. Au programme :marche, dressage, écoute de musique, brossage,caresses… et un peu de farine en guise de récompense en fin de séance. L’objectif est de préparer au mieux l’animal au bruit et au contact de la foule.

Si Instar a été choisi pour ses qualités de race certaines, c’est sa docilité qui a fait la différence. Sur les trois bêtes proposées par l’éleveur, le syndicat Gascon de Haute-Garonne a porté son choix final sur le calme Instar.Malgré tout, son propriétaire l’exerce au changement et privilégie la sécurité : on ne rigole pas avec une bête d’une tonne au bout de la corde !

Famille de stars

Ludovic Calvet, associé avec sa mère au sein du Gaec Gasc LR, ne se rend pas au Sia pour la première fois. À la fin des années 90, il avait déjà participé six ans de suite à la plus grande ferme de France, dont une édition avec… l’arrière grand-mère d’Instar, qui avait remporté un premier prix. Mais l’investissement conséquent en temps, le regroupement des mises bas en février et l’absence à combler pendant les 10 jours l’avaient conduit à renoncer à l’aventure. Sollicité à nouveau cette année, il s’est laissé tenter.Il a accepté de partir 10 jours et de quitter son exploitation de 100 mères et leur suite, ainsi que la centaine de bœufs. Ces derniers sont nourris aux céréales et au foin produits sur l’exploitation.« Ici, nous partons du champ pour arriver jusqu’à l’assiette », se plaît à annoncer l’éleveur.

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier