L’AOP tire l’ail de Cadours vers le haut

Publié le 22 mars 2018.

Lundi 19 mars 2018, le Syndicat de défense de l’ail violet de Cadours a tenu son assemblée générale annuelle. La première depuis l’obtention de l’AOP entre juin 2017.
Depuis sa première élection à la tête du Syndicat en 2015, Sébastien Taupiac, producteur à Cabanac-Séguenville, a repris les dossiers en cours. Tout en continuant le travail de Lilian Bernard, il a imposé sa vision et son tempérament. En décembre de cette même année, l’ail violet de Cadours obtenait l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) tant espérée. Le travail de longue haleine mené par les précédentes équipes syndicales depuis plus de 15 ans portait enfin ses fruits. 18 mois plus tard, la déclinaison européenne du signe officiel de qualité, basée sur le même cahier des charges, venait protéger sa dénomination sur tout le territoire de
l’Union européenne. Et couronner d’un prestigieux label ce produit typique du terroir.

Côté qualité, la récolte 2017, première à avoir été estampillée AOP, n’a pas atteint la qualité qu’aurait pu laisser espérer l’état végétatif à la sortie de l’hiver. Les gros écarts de température observés au printemps ont conduit à un manque de couleur prononcé et une baisse des tonnages avec 202 T en AOP. Une déception après la campagne 2016, de qualité extra avec une belle couleur violette et d’un tonnage établi à 240 T. Point de satisfaction : les produits labellisés ont bénéficié d’une plus-value moyenne de 0.70 €/kg en 2016 et 1.5€/kg en 2017, qu’il convient de mettre sur le compte d’une demande soutenue. Alors même si l’AOP nécessite des contrôles en interne comme en externe et de nombreux enregistrements qui peuvent sembler fastidieux, le jeu en vaut la chandelle. À titre d’exemple, sur l’exploitation céréalière de Sébastien Taupiac d’une centaine d’hectares, les 2 ha d’ail génèrent 40 % de l’EBE et pèsent sur les résultats. On est loin de l’activité
anecdotique, confiée à l’exploitante en vue d’un petit complément de revenu.

Obtenir la couleur violette

C’est pourquoi le syndicat compte se pencher très prochainement sur la problématique de la couleur, emblématique du produit et point essentiel du cahier des charges. Les critères d’obtention de ce caractère sont encore méconnus. La constitution d’une bibliographie est en cours et servirait de première étape afin d’aiguiller les producteurs.

 

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier