Charançon du bourgeon terminal du colza et larves de grosse altise : évaluer le risque avant d’intervenir

Face au charançon du bourgeon terminal (CBT) et aux larves de grosse altise, la décision d’intervenir est non seulement soumise à une évaluation de la présence du ravageur mais doit également tenir compte de l’état du colza.  Pour être en mesure de raisonner au mieux chaque intervention, Terres Inovia a récemment intégré la notion d’état végétatif du colza dans le processus de prise de décision.

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Charançon du bourgeon terminal 

Le charançon du bourgeon terminal est un ravageur dont les dégâts sont visibles au printemps, mais qui sont occasionnés par les larves de charançons issus des adultes visibles aujourd’hui.

Etape n°1 : évaluer la présence du ravageur à la parcelle et s’informer du niveau d’alerte  

La cuvette jaune est le piège indispensable à installer dans chaque parcelle. Trop de parcelles aujourd’hui ne sont pas équipées de ce piège et dans ces conditions, impossible de raisonner correctement l’intervention. ​​​​​​Le suivi des données issues des réseaux d’observation, notamment le Bulletin de Santé du Végétal colza (BSV*), permet en complément de comparer la situation de sa parcelle à celle des parcelles proches et d’être ainsi alerté régulièrement sur le niveau de présence du ravageur à l’échelle du territoire.

Vigilance pour les colzas les moins développés (BSV* du 4/11) «Evolution vers un risque moyen à fort pour les « petits colzas » qui ont piégé des insectes au cours de la semaine dernière ; risque faible pour les colzas bien développés et toujours vigoureux » Les femelles, arrivées sur cette période sont désormais en phase d’aptitude à la ponte, ce qui marque la période de risque la plus forte pour la plante. ../..

Maintenir la surveillance, en particulier là où les captures n’ont pas encore été observées. »

*Le BSV colza est animé par Terres Inovia et diffusé gratuitement par mail par la Chambre régionale d’agriculture

Etape 2 : évaluer la capacité du colza à poursuivre sa croissance

Le risque charançon du bourgeon terminal est réduit sur un colza suffisamment développé qui pousse au cours de l’automne jusqu’à l’entrée de l’hiver. Ainsi, c’est bien l’état de développement du colza et la dynamique de croissance durant l’automne jusqu’en entrée hiver qui sont déterminants. La couleur du colza, la qualité de l’enracinement et la disponibilité en azote permettent d’évaluer sa capacité à poursuivre sa croissance. On recherche à la fois un colza bien développé au moment de l’arrivée de l’insecte, avec une alimentation correcte jusqu’à l’entrée hiver pour éviter une faim d’azote et un arrêt de croissance.
C’est la combinaison de l’état agronomique du colza et de la présence du ravageur qui permet d’évaluer le risque à la parcelle et de décider le passage d’un insecticide. La simple présence du ravageur n’est pas le seul indicateur à prendre en compte !

A observer

– « en surface » : mesurer la biomasse en kg/m² ou g/plante, observer la couleur des feuilles pour identifier des carences (azote, phosphore …), une phytotoxicité.
– et « sous terre » (longueur du pivot et état du système racinaire)

Etape 3 : Reporter les indicateurs de votre parcelle dans l’outil

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charançon du bourgeon terminal (CBT)». L’outil vous indiquera la marche à suivre.
Pour accéder à l’outil : https://www.terresinovia.fr/-/charancon-bourgeon-colza (voir en bas de page)

Larves de grosse altise : à surveiller

Les larves de grosses altises minent les pétioles des feuilles et peuvent migrer au cœur des plantes au stade rosette ou dans les jeunes tiges. Ceci perturbe la croissance au printemps et peut entraîner la destruction du bourgeon terminal en cas de forte attaque avant le décollement de la tige. 
L’arrivée des grosses altises dans les colzas, ayant été plus précoce cette année, les émergences de larves de grosses altises sont également plus en avance qu’habituellement.  Au 4/11, les larves étaient observées sur environ 50% des parcelles du réseau BSV. Si Les gros colzas sont moins exposés à une migration rapide des larves dans le cœur des plantes, et donc moins à risque que les petits colzas, la réalisation d’un test Berlèse est recommandé pour une estimation plus précise de la pression larvaire. Ce test à la portée de tous et permet d’évaluer le nombre de larves présentes dans les pétioles. Cette méthode Berlèse permet d’extraire passivement les larves d’altises et évite d’avoir à disséquer les pétioles des colzas. Elle consiste à laisser les plantes sécher sur un grillage placé au-dessus d’une cuvette d’eau avec quelques gouttes de produit vaisselle. Les larves de grosse altise sortent progressivement des colzas et tombent dans le liquide. Faire les comptages régulièrement car les larves se décomposent.

Deux outils en ligne pour vous aider à évaluer le niveau de risque sur votre parcelle

Quand faut-il intervenir ? Avec quel produit ? voir www.terresinovia.fr et les actus de campagne en ligne avec votre compte utilisateur.

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Terres Inovia propose sur son site deux nouveaux outils en libre accès pour ces deux ravageurs. Objectif : évaluer le niveau de risque et fournir les règles d’une https://www.terresinovia.fr/-/larve-grosse-altise-colza
https://www.terresinovia.fr/-/charancon-bourgeon-colza
Attention, ces outils sont accessibles gratuitement sous réserve d’avoir un compte utilisateur sur le site :
c’est l’occasion s’inscrire, si ce n’est pas déjà fait ! https://www.terresinovia.fr/connexion

Auteur de l’article : Rédaction Tup 31