Boulogne, ses bovins, ses brebis, ses bandas…

Publié le 24 septembre 2010

Beau succès pour cette 3ème édition des Journées du Boulonnais. Avec un temps radieux, les visiteurs se sont pressés très nombreux les 11 et 12 septembre. Faute de comptage à l’entrée, c’est à la buvette qu’on pouvait juger de l’affluence. « Elle a été prise d’assaut pendant les 2 jours », confirme Dominique Lacaze, Président de l’ACVA de Boulogne. « Les ventes ont dépassé celles de 2007. On estime le nombre de visiteurs entre 8 et 10.000. »

C’est qu’il y en avait des choses à voir sur la place centrale de Boulogne. Les traditionnels concours d’animaux ont attiré un large public de professionnels, de connaisseurs mais aussi de curieux. Il y en avait pour tous les goûts, avec 4 concours en Blondes d’Aquitaine, Charolaises, Bazadaises et Limousines, mais aussi la races Montbéliardes Prim’holstein, en présentation. Les chevaux n’étaient pas oubliés, avec un concours départemental organisé par le syndicat des éleveurs de chevaux de trait. Quant aux caprins, on a pu constater qu’ils avaient toujours autant la cote auprès des plus jeunes des visiteurs. Hormis les animaux, un marché des producteurs proposait aux visiteurs la fine fleur de la gastronomie locale. De nombreux exposants présentaient également leurs derniers matériels ou services, de la salle des fêtes jusque devant la mairie. « Il faut remercier la ville de Boulogne, qui nous a prêté ses équipements pour que ce week-end soit une réussite », poursuit Dominique Lacaze.

« Les Journées du Boulonnais sont vraiment le résultat d’un travail d’équipe et de la bonne volonté de nombreuses personnes et organismes. Depuis les éleveurs qui ont présenté des bêtes d’une réelle qualité, en passant par les communautés de communes de Boulogne et de Saint Gaudens, ou encore les organismes publics ou privés pour leurs soutiens financiers ou humains, jusqu’à la soixantaine de bénévoles qui n’a pas compté ses heures durant ces 6 derniers mois. »

Un travail collectif pour un week-end aussi professionnel que festif. En témoignait l’ambiance de folie du samedi soir, à l’occasion de la nuit des bandas. Qu’elles viennent des environs, des Landes ou d’Espagne, les fanfares ont fait danser les centaines de personnes qui mangeaient sur place jusqu’à une heure très avancée. Un excellent cru 2010 qui met la barre haut pour la prochaine édition, prévue en 2013.

Profession : cuiseur

Vous l’avez certainement déjà croisé de nombreuses fois. Allié presque incontournable de toute manifestation rurale qui se respecte, ce vulcain des temps modernes transpire pour vous toute la journée devant un impressionnant bœuf à la broche. À Boulogne, c’est Jean-Paul qui était aux manettes, pour rôtir un charolais de 390 kg.  Éleveur ? Boucher ? « Non, juste cuiseur », sourit-il. « En fait, je ne fais quasiment que ça de mars à octobre. Des fêtes de village, des mariages, des baptêmes, des soirées d’entreprise, ce ne sont pas les occasions qui manquent de sortir notre broche fabriquée maison. » C’est Roland Claverie, de Martre-Tolosane, qui a lancé cette petite affaire, il y a 12 ans. Métallurgiste de formation, il a conçu cette remorque tournebroche capable d’accueillir jusqu’à 12 moutons d’un coup. Âgé de 72 ans aujourd’hui, il a passé le relais à Jean-Paul, qui tourne sur tout le sud de la France et en Espagne. Car la tâche n’est pas de tout repos. « Il faut 15 heures pour cuire un bœuf de cette taille », explique-t-il. « J’ai attaqué à 6 heures ce matin pour que tout soit prêt pour ce soir. » 15 heures sans quitter son poste, la surveillance doit être constante. 15 heures pour 1150 portions de bœuf qui seront avalées en quelques minutes. Mais Jean-Paul ne se plaint pas : « Les exposants doivent avoir pitié de moi. Ils sont aux petits oignons et je ne manque ni de visites, ni de café pour m’encourager. »

Auteur de l’article : Sébastien Garcia