Un vaporisateur pour visiter les ruches

Publié le 22 mai 2020

Innovation. La société Apisolis, dont le siège est implanté à Saint-Jory, développe depuis deux ans une alternative à l’enfumoir. Objectifs visés : préserver la santé de l’apiculteur et des abeilles, mais aussi gagner en confort d’utilisation et sécurité.

C’est un outil qui a traversé les décennies sans prendre une ride : l’enfumoir. Fidèle ami de l’apiculteur, il lui sert en effet à visiter les ruches. « C’est vraiment le matériel indispensable. Il est entre les mains de tous les apiculteurs du monde. Il sert à limiter l’agressivité des abeilles. D’ordinaire, on y met un peu de copeaux de bois, du papier, des brindilles, des épines de pin, etc. On veut que ça fume. Mais c’est une fumée très toxique pour les voies respiratoires. Elle contient beaucoup de particules fines d’après de récentes études scientifiques », indique Damien Albrespy. Voilà pourquoi ce dernier a décidé de développer il y a deux ans une nouvelle solution. Laquelle serait à la fois plus respectueuse de la santé de l’apiculteur, mais également plus simple à mettre en œuvre.

Santé, sécurité et confort

Celui qui est également apiculteur professionnel a ainsi choisi de s’inspirer du principe de la cigarette électonique. « On fait chauffer une résistance qui convertit un liquide en vapeur. J’ai opté pour des composés majoritairement biosourcés afin d’obtenir une vapeur naturelle », précise-t-il aussi. Jusqu’à 70 ruches peuvent être visitées avec 20 ml.

Avec ce nouvel outil, il n’y a par ailleurs point de foyer à allumer et éteindre. Il suffit juste d’actionner le soufflet. « Cela répond à une vraie problématique. Dans certaines régions, il y a des risques d’incendie », relate-t-il encore.

Un lancement en septembre

La commercialisation de ce nouvel enfumoir – fabriqué en France – doit débuter en septembre chez de nombreux distributeurs apicoles. Damien Albrespy ambitionne de vendre entre 1000 et 2000 unités lors de cette première année. Pour l’heure, il vise en premier lieu les apiculteurs européens (France, Italie, Suisse, Allemagne, Belgique, etc.). Mais des discussions sont d’ores et déjà engagées pour une distribution dans d’autres pays.

Aurélien Tournier

Auteur de l’article : Aurélien Tournier

Journaliste.