Le Crédit Agricole fait le point devant ses actionnaires

Philippe Crinière
Philippe Crinière
Michèle Guibert
Michèle Guibert

Publié le 24 octobre 2012

Gérard Cazals et Yvon Malard, Président et directeur général de la caisse régionale Crédit Agricole Toulouse 31, recevaient la presse, le 18 octobre dernier, à Labège, en préambule de la réunion de ses actionnaires. L’occasion pour eux de revenir sur les résultats du premier semestre 2012, mais aussi de présenter deux nouveaux arrivants au comité de direction de la caisse régionale. Michèle Guibert a ainsi pris la fonction de directrice générale adjointe en juillet dernier, après une carrière entière passée au Crédit Agricole. Philippe Crinière remplace quant à lui Stéphane Boulay à la Direction des Marchés et Réseaux Professionnels.

Stabilité malgré la crise

Pour Yvon Malard, dans un contexte difficile en France et dans le monde, la Haute-Garonne s’en tire un peu mieux que les autres départements, même s’il précise que des secteurs comme le BTP, la restauration ou les transports souffrent particulièrement de la crise. « Un des atouts de la Haute-Garonne est la croissance démographique », explique-t-il. « C’est une population qui amène une dynamique économique. Pour le Crédit Agricole Toulouse 31, cela s’est traduit par 10.000 nouveaux clients cette année, auxquels il faut apporter des solutions. » De fait, le crédit a augmenté d’environ 7% pour dépasser les 1,5 milliard € pour l’exercice 2012. « Il y a toujours des entrepreneurs et créateurs d’entreprise qui investissent », déclarait Yvon Malard. « Mais cette hausse des réalisations de crédit tient aussi aux achats immobiliers des particuliers. Le Crédit Agricole Toulouse 31 finance d’ailleurs 1/4 des projets immobiliers des ménages du département. » Yvon Malard insiste également sur l’appui de la banque verte au territoire de par son engagement auprès des organismes collectifs et sociaux. Comme, entre autres, le bouclage du plan de financement du CHU de Toulouse, pour lequel l’implication du Crédit Agricole a été cruciale. Si le PNB (produit net bancaire) stagne et que le résultat net fléchit légèrement, le directeur n’y voit pas là de motifs d’inquiétude. « Certes, le coût du risque pèse sur notre résultat. Mais le Crédit Agricole Toulouse 31 a aussi lancé dans des chantiers d’importance qui nécessitent de gros investissements. » Le plus emblématique d’entre eux est certainement la refonte totale du système informatique du groupe, pour mieux répondre aux exigences des clients en termes de réactivité et d’efficacité. Avec l’investissement combiné des 39 caisses régionales que compte le groupe Crédit Agricole, ce projet avoisine les 500 millions € d’investissement, le plus important d’Europe en la matière. « À la différence de banques « classiques », une banque coopérative comme la nôtre réinvestit tous ses excédents dans la structure pour lui permettre de se développer », rappelait Gérard Cazals. « L’argent reste sur le territoire et sert à financer l’économie locale. Sans compter qu’avec plus de 40 millions € d’impôts par an, notre caisse régionale est un contribuable de poids. » Le Président ne cachait toutefois pas son inquiétude sur le secteur particulier de l’industrie agri/agroalimentaire. Au travers de l’implication du Crédit Agricole Toulouse 31 dans le pôle de compétitivité AgriMip Innovation, Gérard Cazals a ainsi constaté un recul de 25% de l’activité de ce secteur, surtout dans le haut de gamme. La faute, selon lui, au report d’investissements des entrepreneurs, qui attendent une amélioration du contexte économique. Mais il pointait aussi du doigt des exigences de mise aux normes excessivement contraignantes et qui bloquent le développement de fleurons de notre économie.

Une PME qui investit sur l’humain

« Nous sommes une PME emploie 750 personnes », rappelait Yvon Malard. « Le Crédit Agricole Toulouse 31 mise tout particulièrement sur ses collaborateurs, qui sont la richesse et l’avenir de notre société. » De fait, avec 7% de la masse salariale consacrée à la formation, la banque verte dépasse de loin les 1,5% imposés par la loi française. « Un atout pour le client qui bénéficie d’interlocuteurs compétents », estime Florence Durand, directrice des ressources humaines. « Mais aussi un avantage pour le Crédit Agricole Toulouse 31 qui attire, par cette politique, les jeunes diplômés les plus prometteurs. » Car la banque verte embauche toujours. Avec les dernières ouvertures d’agence et les 2 ou 3 prévues pour les mois à venir, elle aura vu arriver 260 nouveaux collaborateurs au cours des 3 dernières années. Elle innove aussi dans les services qu’elle propose pour s’adapter aux besoins de l’ensemble de ses clients. Ainsi, une agence dédiée aux clients anglophones, ainsi qu’une autre avec un guichet réservé aux personnes sourdes, vont voir le jour très prochainement. Enfin, le 25 octobre prochain, le Crédit Agricole Toulouse 31 va ouvrir un « Espace W31 », place Wilson à Toulouse. Véritable vitrine technologique, cet espace ouvert et moderne présentera l’ensemble des services et compétences en banque et assurance. « Ces innovations et ce pari sur l’humain correspondent à la volonté du Crédit Agricole Toulouse 31 de concilier une relation de proximité basée sur les valeurs historiques de l’entreprise, un service pointu en termes d’expertise et une offre technologique de pointe », conclut le Président.

Auteur de l’article : Sébastien Garcia