« Un télescopique, ce sont des bras supplémentaires »

Publié le 1er juillet 2020

Témoignage. En 2017, Vivien Lagarde (EARL de la Maisou) a acheté un télescopique MLT 737-130 LSU de la marque Manitou.

Il se présente volontiers comme « le dernier gaulois ». Vivien Lagarde est en effet éleveur à Rebigue, au sud de Toulouse. « Nous sommes la seule ferme laitière dans le périmètre de la communauté d’agglomération du Sicoval », précise-t-il. Pour le reste, cette exploitation connaît les mêmes problématiques que beaucoup d’autres.

Cultures, élevage, vente directe…

Le cheptel compte 120 animaux au total (dont 50 mères). Le lait collecté est vendu à Onetik, une fromagerie basque. L’éleveur s’est également lancé dans la vente directe, avec la commercialisation de lait cru en bouteille. Il travaille aussi avec des artisans et quelques comités d’entreprise. « On a de la demande. Mon grand-père avait par le passé fait de la vente directe mais mes parents avaient arrêté ce débouché en 1984 », raconte l’éleveur.

L’alimentation du troupeau provient majoritairement des terres de l’exploitation ; seul un correcteur azoté est acheté à l’extérieur. L’éleveur cultive également du blé dur, du blé tendre ainsi que de l’orge brassicole : des productions collectées par le groupe coopératif Arterris. Bref, les tâches sont nombreuses et variées.

Pour l’y aider, au-delà de ses propres compétences, Vivien Lagarde a réalisé plusieurs investissements en matière d’agroéquipements. Il possède en outre trois tracteurs. Parmi le parc de matériels figure aussi un télescopique. « Lorsque je me suis installé, en 2001, nous n’avions alors qu’un tracteur avec chargeur (fourche). Mais nous mettions beaucoup trop de temps pour charger le fumier. J’ai donc acheté un télescopique John Deere. Nous l’avons gardé 7 ans, avec 7000 heures », se rappelle-t-il.

Maniabilité et rapidité

Vivien Lagarde a depuis donné sa confiance au groupe français Manitou, avec l’achat d’un chariot télescopique 735-120 LSU, puis – fin 2017 – du modèle 737-130 LSU. Et force de constater que l’éleveur ne tarit pas d’éloges quant à ce matériel. Lequel est d’ailleurs utilisé un peu partout, et notamment dans le bâtiment d’élevage (pour amener de la paille, charger le fumier, racler les aires d’exercice, mais aussi ranger les sacs d’engrais, etc.). « J’aime la maniabilité, la rapidité et le confort de travail », note-t-il. Avant de poursuivre : « Nous l’utilisons à 95% du temps pour de la manutention. Avec les deux premiers télescopiques, nous tirions aussi des remorques. Mais nous avons arrêté car ce n’était pas intéressant. Comparé à un tracteur sur la route, on perdait du temps. Ce ne sont pas des routes de plaine ici ».

« Un très bon investissement »

Vivien Lagarde ne regrette en aucun cas cet investissement. « Pour moi, c’est un très bon investissement. C’est sûr que cela a un coût. Ce n’est pas un outil qu’il faut laisser à l’arrêt : quand on l’a, il faut s’en servir. Mais sur une exploitation, c’est un matériel qui devient vite rentable. Le télescopique, ce sont des bras supplémentaires. C’est vrai que l’on peut arriver à s’en passer, mais quand on y a goûté… », souligne-t-il. Selon les années, l’éleveur l’utilise entre 800 et 1000 heures (2 heures minimum par jour). Afin d’exploiter davantage cet outil, l’éleveur envisage de l’équiper de godet désileur afin de distribuer la ration. « Le coût est plus accessible qu’un bol mélangeur », précise-t-il encore.

A.T.

Auteur de l’article : Aurélien Tournier

Journaliste.