Un concours pour relancer l’engraissement

Publié le 20 juillet 2010

La Fédération des ACVA du Comminges organise un concours/vente de bovins de boucherie, avec l’appui de la Chambre d’Agriculture 31 et des organisations de producteurs, le 15 septembre prochain, au Parc des Expositions du Comminges.

Après le succès obtenu par la première édition lancée à l’occasion des Pyrénéennes 2009, l’objectif est maintenant de pérenniser cette manifestation, permettant ainsi de faire reconnaître la qualité des animaux élevés dans la région et d’en améliorer leur valorisation.

Ouvert à tous les éleveurs, quel que soit le département, ce concours concerne tous les animaux de race à viande (ou de croisement race à viande) de bonne conformation boucherie (E, U+). Pour pouvoir accueillir le plus grand nombre d’éleveurs, le règlement sanitaire a été adapté, avec un objectif principal : la sécurité. Pour être admis, les bovins doivent donc être :

–     soit issus d’élevages bénéficiant de l’appellation A,

–     soit contrôlés négatifs en sérologie IBR après le 15 août.

Les animaux issus de cheptels A devront être mis en quarantaine au retour du concours. Les camions seront contrôlés à l’entrée. Si un animal ne possède pas ses papiers ou si ceux-ci sont incomplets, le camion entier sera refusé.

Éleveurs, si vous êtes intéressés par cette manifestation, demandez le règlement intérieur à votre technicien élevage ou à la Chambre d’Agriculture de Saint Gaudens et faites-vous inscrire, au plus tard le 31 juillet.

Fiche pratique

  • Date : le 15 septembre 2010
  • Lieux : Parc des Expositions du Comminges
  • Programme de la journée :

9h-13h : Arrivée des animaux

14h-16h : Passages devant les jurys

16h : Fin du concours et publication du palmarès

17h : Ouverture au public et vente des animaux

  • Sur place : buvette et restauration conviviales

Rencontre

Cédric Daure, éleveur à Montespan, est un des responsables du concours Bovins de boucherie

TUP : D’où est venue l’idée de ce concours ?

Cédric Daure : C’est quelque chose qui nous trottait dans la tête depuis quelque temps. Nous étions plusieurs éleveurs à être allés voir ce qui se faisait ailleurs, en France, pour relancer l’engraissement dans notre région. On a pu constater que les concours d’animaux de boucherie favorisent l’élevage local, en attirant des acheteurs de plus en plus intéressés par l’approvisionnement de proximité. On a donc profité des Pyrénéennes pour organiser la première édition, qui a très bien marché.

TUP : Pour vous, l’avenir passe par l’engraissement ?

C.D. : Pas uniquement par l’engraissement. Mais il faut bien se rendre à l’évidence que, dans nos secteurs traditionnellement en maigre, nous sommes trop dépendants de l’Italie et de l’Espagne, pour les broutards, et de la Vendée, pour les réformes. En plus, les animaux partent chez eux, pour ensuite revenir se faire tuer ici… Pourquoi, alors qu’on en a de plus en plus les moyens, en terme de bâtiments par exemple, on n’essaye pas davantage de conserver la valeur ajoutée chez nous en engraissant nos animaux ?

TUP : C’est ce message que vous voulez faire passer avec ce concours ?

C.D. : Avec ce concours, nous souhaitons redynamiser la filière, reconquérir les éleveurs mais aussi les marchands. Bien sûr, on ne sera sans doute pas capable de fournir la totalité de leurs demandes. Mais il faut bien commencer et, en plus, on apportera déjà la preuve que nous savons bien finir nos animaux. Notre but, cette année, est de présenter une centaine de bêtes. L’an passé, nous en avions 45, dont 44 ont été vendues. Si nous appelons un maximum d’éleveurs à participer, c’est que plus il y aura d’animaux, plus nous pourrons intéresser les gros acheteurs, comme Bigard, SVA, etc., qui préfèrent acheter 20 ou 25 bêtes d’un coup, pour remplir un camion. C’est aussi, pour les éleveurs, un moyen de vendre à un prix d’un à deux francs de plus au kg que le cours du marché et de faire connaissance avec différents acheteurs.

TUP : Quelle suite comptez-vous donner à ce concours ?

C.D. : Nous aimerions avoir suffisamment d’animaux en compétition à chaque édition pour pouvoir, d’ici 2 ou 3 ans, nous inscrire à la Fédération Nationale des Concours d’Animaux de Boucherie. Cela nous permettrait d’être reconnus nationalement et de lancer une vraie dynamique d’engraissement sur le secteur. Ensuite, nous espérons bien que la publicité autour de cet évènement convainque les opérateurs de privilégier l’approvisionnement local en matière de viande bovine. Il faut signaler que tous les animaux primés à notre concours auront une plaque distinctive, qui sera remise à l’acheteur. Ce sera la preuve pour les consommateurs finaux de la qualité et de la provenance de la viande. C’est de toute façon un mode d’achat qui est dans l’air du temps. Alors à nous de ne pas rater le coche.

Auteur de l’article : Sébastien Garcia