Les paysages du canal du Midi gérés par une charte

Publié le 3 décembre 2017.

Depuis un peu plus de 20 ans, le canal du Midi est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Afin de continuer à bénéficier de ce classement, la France s’est engagée à préserver l’écrin paysager aux abords de l’ouvrage de Riquet. Une charte paysagère, urbaine et architecturale est en cours de rédaction,en concertation avec les acteurs du territoire. Elle doit donner de la visibilité sur ce qui est attendu des projets, notamment agricoles.

Paysages vivants

Depuis sa construction au XVIIe siècle, le canal du Midi est devenu un patrimoine à la fois technique et paysager : les paysages qu’il traverse font partie de son identité et de sa valeur. Illustration de l’engagement de la France à le préserver, un décret est paru en septembre dernier et définit les zones classées au titre des sites des paysages du canal du Midi. Tout au long des 241 km de l’ouvrage,18.276 hectares sont concernés par ce classement, dont 1.849 hectares en Haute-Garonne. « Chaque site classé présente une spécificité, détaille Katia Bonningue, en charge du dossier à la Dréal (Direction régionale de l’environnement,de l’aménagement et du logement). Dans le cas du canal du Midi, les paysages agricoles sont vivants, variés et en mutation constante. Ils ont évolué et évoluent encore, en fonction de sols et climats différents rencontrés ». En complément du décret, les services de l’État travaillent en concertation avec les acteurs du territoire pour rédiger une charte paysagère,architecturale et urbaine. L’objectif ? Établir un équilibre entre préservation des paysages et promotion du canal, comme levier de développement économique.

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier