Publié le 20 avril 2015
La Foire du Goût est un évènement bien connu des habitants de L’Isle en Dodon et des environs. Chaque année, elle rassemble des producteurs et artisans du secteur et attire de nombreux riverains et touristes de passage. Mais cette édition du 11 avril dernier a connu une nouveauté, venue des éleveurs du Groupement de Développement Agricole (GDA) du canton.
« Habituellement, le GDA participait à la fête en organisant une grande grillade, avec de la viande issue de nos fermes », explique Laurent Ducos, éleveur et membre actif du GDA de L’Isle en Dodon. « Mais l’an dernier, nous avons voulu aller plus loin et créer un évènement fédérateur pour les éleveurs et pédagogique pour le public. C’est comme ça qu’on a commencé à réfléchir à ajouter un marché aux broutards à côté de notre stand grillades. » Jusque là constitué d’un petit noyau dur de 5 ou 6 éleveurs, le GDA s’est mis en quête d’étoffer ses équipes. Un travail qui a payé puisqu’au final, une bonne dizaine d’éleveurs aura travaillé à la préparation de cet évènement.
Ce samedi, ce sont donc 110 broutards, amenés par 20 éleveurs, qui attendaient les acheteurs et visiteurs sur la Place de la Halle, à partir de 10 heures. Une participation qui dépassait les attentes des organisateurs, qui tablaient sur 60 à 70 animaux maximum. « Les éleveurs ont joué le jeu », souligne Guilhem Sauzet, le conseiller Chambre d’Agriculture du canton, qui a aussi travaillé à l’organisation. « Ils sont venus de ce canton, mais aussi des cantons voisins comme celui du Fousseret, d’Aurignac ou de Boulogne/Gesse. Je sais que beaucoup ont gardé leurs animaux quelques jours de plus pour les vendre lors de la foire, plutôt que dans leurs circuits habituels. » Résultat, un marché très vivant, avec des animaux relativement lourds (270 kg en moyenne pour les plus légers et 330 kg pour les autres) et surtout une dizaine d’acheteurs présents. Ces derniers ont d’ailleurs apprécié la qualité des veaux présentés, dont 90% étaient en race Blonde d’Aquitaine. Preuve de leur intérêt, une heure après l’ouverture de la vente, les 2/3 des broutards avaient trouvé preneur.
Côté grand public, les éleveurs ont eu l’occasion de discuter avec les nombreux visiteurs intrigués par cette animation inédite pour eux. « L’accueil de ce marché a été très bon », termine Laurent Ducos. « Ça nous donne envie de recommencer et de recréer ainsi du lien entre nous et les consommateurs. Ce marché a aussi été bénéfique pour les éleveurs, dans le sens où il contribue à « réveiller » le GDA cantonal. Il faut qu’on arrive à maintenir cette nouvelle dynamique, maintenant que des jeunes nous ont rejoints. »
