Midi-Pyrénées, capitale du « Mangez bon »

Publié le 6 janvier 2011

Avec l’aide de près de 200 exposants, 80.000 visiteurs sont à nouveau partis à la découverte de toute la richesse des produits de Midi-Pyrénées sous Signe d’Identification de Qualité et d’Origine* (SIQO), au parc des expositions de Toulouse, du 9 au 12 décembre dernier.

Le SISQA, le Salon de la Qualité Alimentaire, est un des plus importants salons de la région Midi-Pyrénées. Exposants, cuisiniers, animateurs, lycéens, producteurs, une logistique et une préparation minutieuse étaient impératives… ainsi que la bonne humeur ! La veille de l’ouverture, jusque très tard dans la nuit, le Parc des Expositions vibrait au son des perceuses, les animaux faisaient leur arrivée, producteurs et exposants préparaient leurs stands. Et dès l’aube, ce jeudi 9 décembre, les élèves des lycées agricole et hôtellerie de Midi-Pyrénées s’affairaient à rendre la SISQA opérationnelle : nourrir les animaux de la Ferme, préparer les stands du parcours des sens, réviser les animations pour les enfants…

Lieu de découverte et d’émerveillement pour les enfants, mais aussi lieu d’échanges entre ruraux et citadins, le salon proposait 4 espaces pour faire découvrir le patrimoine agricole et agro-alimentaire de Midi-Pyrénées : « Les Halles », le plus grand marché de Midi-Pyrénées, avec 180 exposants et des restaurants, pour déguster et acheter les produits de qualité de Midi-Pyrénées. « Le Parcours des Sens », le plaisir de la dégustation autour des 5 sens au travers de multiples ateliers pédagogiques et ludiques. « Les Démonstrations Culinaires » où, à travers 37 ateliers, des chefs ou autres professionnels de l’alimentaire rivalisaient d’astuces et de recettes simples pour préparer les produits de la région. Et enfin, « La Ferme », avec environ 200 animaux et les cultures emblématiques de Midi-Pyrénées, qui remporte toujours autant de succès auprès des petits comme des grands.

« Premier salon de Midi-Pyrénées, en nombre de visiteurs quotidiens, ce rendez-vous citoyen autour de l’alimentation s’inscrit pleinement dans une logique de développement durable, au travers de l’éducation des générations actuelles et à venir », déclarait Martin Malvy, Président du Conseil Régional, lors de l’inauguration. « Cet événement répond non seulement à une attente des consommateurs, mais aussi des producteurs et, plus largement, du monde agricole régional. » Pour démontrer par l’exemple la réputation de la région du « Manger bien, manger bon », plusieurs restaurants étaient présents cette année : le « Grand restaurant de la SISQA », avec des repas élaborés essentiellement à partir de produits SIQO, le « Restaurant de la boucherie », avec des repas élaborés avec de la viande présentée sur l’espace « Boucherie » et le « Restaurant bio ».

Yvon Parayre, Président de la Chambre d’Agriculture de Haute-Garonne a profité de cette inauguration pour rappeler quelques évidences. « Tous les produits que les visiteurs trouveront au SISQA n’existeraient pas sans eau. La qualité même de nos productions dépend de la disponibilité de l’eau dans notre région. Je trouve aberrant de développer l’irrigation en Afrique et de s’y opposer ici. Être capable de retenir l’eau est pourtant un enjeu capital, non seulement pour l’agriculture mais plus largement pour la salubrité de ces grandes agglomérations que sont Toulouse et Bordeaux. » L’occasion également pour lui de tirer à nouveau la sonnette d’alarme sur les pertes des terres agricoles. « La disparition du foncier agricole est un risque majeur pour l’agriculture de demain », avertissait-il. Enfin, comment ne pas aborder le thème de la recherche scientifique, dans un salon consacré à la sécurité et la qualité alimentaire ? « Il serait grave de se priver des avancées de la recherche génétique », concluait le Président de la Chambre d’Agriculture. « Les plantes, tout comme nous, ont besoin de médicaments contre les diverses agressions qu’elles subissent. Il faut laisser la recherche française travailler pour ne pas nous retrouver, demain, dépendants de technologies étrangères sur lesquelles nous n’aurions aucune prise. »

Kenny Lakoubay

*AOC, Label Rouge, Agriculture Biologique, Appellation d’Origine Protégée, Indication Géographique Protégée ainsi que de l’ensemble des productions bénéficiant d’une Certification de Conformité.

Auteur de l’article : Sébastien Garcia