Abattoir/éleveurs : un partenariat naturel

Publié le 12 septembre 2013

On s’activait dur du coté du foirail de Saint-Gaudens, la semaine dernière. Sous le grand hall, dont une partie a été récemment transformée en centre d’allotement ovin, un groupe d’éleveurs du secteur était à l’œuvre, avec meuleuses et postes à souder, pour en aménager l’espace restant. C’est que nous sommes dans la dernière ligne droite du 5ème concours de bovins de boucherie de Saint-Gaudens. Dans moins de 3 semaines, plus de 120 vaches et une trentaine de veaux seront soumis à l’œil expert d’un jury de professionnels avant d’être proposés à la vente aux acheteurs présents.

Un espace sur-mesure

Un beau concours nécessite des installations à la hauteur de l’évènement. Cédric Daure, Yves Salles et Éric Dinnat, les 3 éleveurs organisateurs de cette journée du 27 septembre, ont donc contacté Éric Barnay, directeur de l’abattoir de St Gaudens, pour étudier les possibilités d’utilisation du foirail. Sa réponse a largement comblé leurs attentes. « Il nous a purement et simplement proposé d’aménager à notre guise la moitié du hall non utilisé par le parc d’allotement ovin », se réjouit Yves Salles, Président de la Fédération des ACVA du Comminges. « Nous avons donc lancé un appel aux éleveurs locaux pour venir nous donner un coup de main et transformer cet espace en lieu de concours, taillé sur mesure pour nos besoins. » En une semaine, ce fut chose faite. Couloirs, barrières et travées sont désormais prêts à accueillir les animaux, dans un espace que les éleveurs se sont collectivement appropriés. Une belle opération qui permet aussi à l’abattoir de St Gaudens de renforcer ses liens avec l’amont de la filière. « Si ce concours de bovins de boucherie n’a pas vraiment d’impact sur l’abattoir en termes de volumes, il est par contre très important pour nous car il conforte l’existence de cet outil au service des éleveurs », note Éric Barnay. « Sans élevage, nous n’existons pas. Accompagner cet évènement est donc un juste retour des choses. Mais ce partenariat a surtout été possible parce que nous sommes une structure proche du monde de l’élevage. Proche géographiquement, mais aussi en terme d’état d’esprit avec les producteurs que je connais, pour certains, depuis longtemps. La mise à disposition du foirail et son aménagement par leurs soins est donc un partenariat naturel, où tout le monde trouve son compte. Une fois terminé, c’est un espace que les éleveurs pourront réutiliser pour d’autres évènements. Et quand on voit le succès qu’a eu le concours de veaux de Salies, c’est la preuve qu’il y a encore beaucoup de choses à réaliser ensemble sur ce secteur. »

Multiplier les occasions de mieux se connaître

Éric Barnay et Adeline Izard pendant l'aménagement du foirail
Éric Barnay et Adeline Izard pendant l’aménagement du foirail

Cerise sur le gâteau, le directeur de l’abattoir a proposé de décaler les horaires de la chaîne d’abattage, pour les faire coïncider avec la fin du concours des veaux. Les éleveurs présents auront ainsi la possibilité de voir la chaîne d’abattage en action, avec les veaux primés au concours. « Il est toujours intéressant pour les éleveurs de voir le résultat de leur travail », ajoute Adeline Izard, responsable du pôle de proximité Comminges-Volvestre de la Chambre d’Agriculture 31. « Après le classement des animaux par le jury du concours, ils pourront assister au classement des carcasses et voir les critères d’appréciation utilisés par l’abattoir. Dans le cadre des formations VIVEA, des visites sont d’ailleurs régulièrement organisées* par Aurélie Blachon, notre responsable filière bovins viande. Le directeur et le vétérinaire sanitaire peuvent ainsi montrer aux producteurs ce que deviennent les animaux élevés chez eux, mais aussi les contraintes techniques et réglementaires auxquelles doit répondre un abattoir. Ces échanges sont très instructifs et il serait donc dommage de ne pas profiter de cette nouvelle occasion offerte aux éleveurs de mieux comprendre le fonctionnement de leur abattoir. » L’invitation est donc lancée. N’hésitez pas à vous inscrire, le jour du concours, auprès des conseillers de la Chambre d’Agriculture.

* la prochaine aura lieu le 7 novembre 2013. Inscriptions auprès de la Chambre d’Agriculture 05.61.10.43.27
Un concours qui s’annonce sous les meilleurs auspices
Le dernier concours de vaches grasses, qui se tenait dans l’enceinte des Pyrénéennes 2012, avait rassemblé 77 animaux. Les organisateurs tablaient, pour cette année, sur une centaine de bêtes. Objectif largement atteint puisqu’ils précisent que tous les jours, de nouveaux éleveurs se manifestent. Cette année encore, plusieurs animaux seront vendus aux enchères. Aux deux championnes adultes (Super grand prix d’excellence et Grand prix naisseur), s’ajouteront les deux champions du concours veaux de boucherie (super grand prix d’excellence et super prix spécial veaux labellisables), la grande nouveauté de l’édition 2013.

Fort du succès obtenu aux Pyrénéennes, le concours de jugement par les jeunes est également reprogrammé, avec des élèves du lycée et du CFA de St Gaudens qui jugeront quelques sections par binôme. Les nombreux partenaires qui ont répondu présent témoignent enfin de l’intérêt grandissant d’un concours qui promet, une fois encore, d’être aussi professionnel que convivial. Rendez-vous donc le 27 septembre et d’ici là, faites passer l’information !

Programme de la journée

Veaux Gras

Vaches grasses

Arrivée des animaux 7h à 9h 7h à 9h
Jugement officiel 10h 13h
Vente aux enchères 10h45 15h
Vente à la barre 11h 15h30

Auteur de l’article : Sébastien Garcia