Mutualiser les réponses des coopératives

Publié le 12 janvier 2011

Gascoval, coopérative de la Gascogne et des Pyrénées, a tenu son Assemblée Générale à Lombez le 17 décembre, sur l’exercice clos au 30 Juin 2010. Cette assemblée a été marquée par une intervention de Jérémy Macklin (Directeur général adjoint de l’union de coopératives IN VIVO) sur le thème : « Nouveaux enjeux, risques et opportunités pour les coopératives ». Il a souligné les nombreux enjeux au cœur desquels se trouve placée l’agriculture : enjeux géopolitiques, économiques et écologiques. La vision de l’agriculture doit désormais s’inscrire dans un univers en 3 dimensions : économique, agronomique et écologique. Les réseaux coopératifs, par la mutualisation des ressources, assurent la conception et le développement des outils, techniques, produits et services, qui permettent, à la fois, de produire plus et de produire mieux. En effet, comme l’a précisé le Président de Gascoval, Marc Castex, dans son intervention, si l’on veut concilier économie et écologie dans un véritable projet agricole de développement durable, l’objectif est bien de parvenir à une agriculture « écologiquement intensive ! ».

Au niveau de l’activité du groupe coopératif Gascoval, l’exercice se conclut sur un chiffre d’affaires consolidé de 72,6 Millions €, en net retrait en raison de la forte baisse de la collecte en céréales de l’été 2009, qui s’est accompagnée d’une déflation sur les prix tant en céréales qu’en engrais. Ce retrait s’explique également par l’aboutissement du processus stratégique en cours depuis trois ans, qui a consisté à repositionner les activités de nutrition et productions animales, en visant à renforcer ou à faire émerger un intervenant leader. Cela s’est traduit par la création de Sud-Ouest Aliment en nutrition, l’émergence de Terre Ovine en production ovine et la consolidation de FIPSO sur les porcins.

Sur l’activité de distribution libre-service, réalisée par la filiale Green Val, la rénovation et la mise aux normes du réseau Gamm Vert se poursuit, avec l’agrandissement du magasin de Cazères-sur-Garonne, le passage sous enseigne « Comptoir du village » des magasins de l’Isle-en-Dodon et de Castelnau-Magnoac et le début des travaux sur le magasin de Saint-Girons.

Du point de vue financier, le bilan consolidé reste bien équilibré : Les capitaux permanents couvrent les immobilisations, les stocks et partie des créances. Le niveau des fonds propres est élevé et représente 75% de ces capitaux permanents. Cette structure de bilan, patiemment construite chaque année grâce à une gestion rigoureuse, est le meilleur atout de la coopérative pour faire face aux aléas économiques brutaux, caractéristiques désormais de son secteur d’activité.

Marc Castex a conclu cette assemblée sur les perspectives de l’année 2011 et le projet de GIE Val de Gascogne : « Il ne se passe pas une seule année sans que nous ne connaissions de nouvelles contraintes : PAC 2013, exigences réglementaires (Eco Phyto 2018), nouveau contexte de commercialisation, développement de l’agriculture Bio… Les objectifs à atteindre sont nombreux et les enjeux économiques vitaux. L’ensemble de ces faits et constats, qu’ils soient structurels ou conjoncturels, nous ont conduit, les responsables de Terre de Gascogne et de Gascoval, à nous rapprocher pour la création du GIE Val de Gascogne. Le chemin suivi ne doit jamais l’être dans le fatalisme et la résignation, mais, au contraire, dans la volonté de coopérer davantage pour mieux se garantir et progresser. Par définition, le GIE Val de Gascogne est d’intérêt économique, mais il s’inscrit aussi dans les intérêts sociaux et environnementaux, indissociables d’un projet de développement durable. Ce GIE n’est que la première étape d’un projet plus intégrant. Les vrais bénéfices n’apparaitront que dans son accomplissement. Nous avancerons en marchant et, soyez en sûrs, d’un pas assuré par nos convictions ».

Auteur de l’article : Sébastien Garcia