Pécarrère, royaume des chrysanthèmes

Publié le 30 octobre 2018

Les serres de Pécarrère ont préparé 41.000 chrysanthèmes dans les perspectives des fêtes de la Toussaint. Cette tradition familiale, toujours très présente en France, génère le plus gros pic d’activité de cette exploitation horticole en périphérie toulousaine.
Jaune, rose, rouge, orange,… en cette fin octobre, les couleurs chatoyantes des parterres de chrysanthèmes illuminent les tunnels des serres de Pécarrère. C’est ici, à Saint-Geniès-Bellevue, qu’est préparée la majorité des chrysanthèmes du département. « Nous produisons un volume croissant chaque année. Le succès ne se dément pas », se réjouit Dominique Boutillon, co-créatrice de l’entreprise, qu’elle a cédé depuis 2007 à sa fille, Marianne Destain.

Une offre toujours nouvelle

Responsable des cultures, elle se félicite que l’entreprise ait obtenu la certification Plante bleue depuis 2012, équivalent de la Haute valeur environnementale pour l’horticulture.  «Nous avons validé le niveau 2 sur 3, qui correspondait déjà à nos méthodes de production en protection biologique intégrée (PBI)», complète Dominique Boutillon. Les boutures sont achetées auprès de trois fournisseurs français.  Elles  sont repiquées de juin à août, au gré des variétés, des coloris, de la précocité et du format final recherché (jardinière, bac, pot,…). «Nous testons des mélanges de couleurs et de nouvelles formes de fleurs. L’idée est de proposer une offre diversifiée et renouvelée à nos clients sans prendre de risques agronomiques. La plante est capricieuse et pousse de façon hétérogène. Nos essais sont parfois moins concluants que les photos des catalogues», ajoute la responsable des cultures. Le chrysanthème est une plante parfaitement adaptée sous nos climats tempérés. Particularité : elle a besoin de longues nuits de 14 h entre le 15 et le 25 septembre. Or, cette année, les journées très ensoleillées  de cette décade ont coïncidé avec la pleine lune. Ce rallongement artificiel du jour a entraîné un retard dans la floraison. Heureusement, le vent d’Autan est venu souffler pendant une semaine et a permis de  rattraper le retard constaté. Le chrysanthème 2018 sera fleuri et restera la star des cimetières.

Auteur de l’article : Marie-Laure Chabalier