Publié le 3 mai 2016
31 août 2015 : des vents violents – jusqu’à 130 km/h – accompagnés de fortes précipitations atteignent les contreforts des Pyrénées. Sur les cantons d’Aurignac, Boulogne et L’Isle en Dodon, des pluies de grêlons ravagent toitures et récoltes, générant 236 dossiers de sinistre pour un coût total de 5,4 millions d’€. Le 7 avril dernier, à l’occasion de l’Assemblée Générale de Groupama Haute-Garonne, Jean-Claude Lajous, agriculteur et administrateur Groupama 31, est venu témoigner de la mobilisation exceptionnelle de toutes les forces de l’entreprise pour une prise en charge rapide des sociétaires et une indemnisation équitable des dommages. C’est pour rebondir sur cet épisode exceptionnel que Jacques Sarlaboux, Président de Groupama 31, avait aussi convié le célèbre météorologiste Louis Bodin* à partager son analyse sur les caprices du climat.
« Y a plus d’saison… »
Qui n’a pas entendu, voire prononcé, cette célèbre phrase ? « Entrée dans l’inconscient collectif, cette affirmation péremptoire que l’on pense d’actualité était pourtant déjà relevée dans un journal datant de 1821 », déclarait d’emblée Louis Bodin. Le ton était donné. Pendant toute son intervention, il rappellera que des épisodes climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, tempêtes, etc.) ont émaillé de tout temps toute notre histoire et que leur occurrence aujourd’hui n’a rien de plus exceptionnelle qu’avant. « Il y a toujours eu des hivers sans neige, des étés sans soleil ou des tornades destructrices », rappelait-il. « L’homme a seulement la mémoire courte et sélective. Et surtout, nos moyens de communication modernes nous permettent d’être instantanément informés d’un cataclysme à l’autre bout de la planète. Cette redondance plus fréquente dans les médias donne ainsi l’impression d’une accélération des phénomènes climatiques violents. Mais les données dont dispose la météorologie viennent clairement infirmer cette croyance. Par exemple, on retrouve au début du 17ème siècle les mêmes anomalies soudaines de température que l’on peut constater en ce moment. Je trouve qu’il manque un peu de réserve dans les discours cataclysmiques du réchauffement climatique. » Par contre, Louis Bodin insiste sur le fait que si les phénomènes ne sont pas forcément plus dangereux qu’auparavant, l’urbanisation et la démographie galopantes multiplient leur impact et le coût des dégâts. Le grand enjeu réside donc surtout dans l’anticipation et la préparation. Là aussi, le prévisionniste va casser quelques idées reçues. « Les techniques actuelles permettent aujourd’hui de donner une estimation raisonnable de l’évolution du temps entre 24 h et 7 jours maximum », affirme-t-il. « De 24 à 72 h, on peut parler de prévisions météo, alors qu’on parlera de tendances pour des périodes de 3 à 7 jours. Au-delà, la marge d’erreur est de 50 % et aucun météorologue digne de ce nom ne devrait s’y risquer. »
La nature sera toujours la plus forte
Si les outils et technologies de la météorologie moderne permettent une précision toujours plus grande, dans le temps et l’espace, Louis Bodin reste très septique sur les possibilités pour nos sociétés actuelles de se prémunir totalement des sinistres. « En matière de climat, le principe de précaution – inscrit dans la constitution française – est un leurre », assène-t-il. « On aura beau avoir le meilleur bulletin météo, le meilleur système de vigilance ou construire des digues de 4 mètres de haut pour mettre les citoyens à l’abri, arrivera fatalement un moment où la nature sera plus forte que nous. Notre Terre est vivante, elle a ses caprices et il faut l’accepter. » Partant de ce constat et du fait que l’agriculture est extrêmement dépendante des évènements climatiques, Louis Bodin estime que cette instabilité chronique de la nature n’est pas assez prise en compte dans la gestion des exploitations. « Il faut anticiper l’éventualité d’avoir un sinistre c
limatique majeur tous les 10 à 15 ans », déclarait-il pour terminer. « C’est presque inévitable. Un agriculteur devrait toujours garder ça en mémoire dans ses plans prévisionnels. C’est une question de bon sens. »
Cette analyse ne pouvait que conforter Groupama dans son choix de développer, depuis plusieurs années, des outils de gestion des risques, des solutions d’assurance et de prévention dans le domaine agricole. Présent lors de cette journée, Jean-Yves Dagès, Président Groupama SA et de Groupama d’Oc, en a d’ailleurs profité pour annoncer le lancement de la nouvelle version du produit d’assurance CLIMATS, pour les grandes cultures et la viticulture, et l’assurance Prairies.
« Avec ces solutions, Groupama réaffirme sa position de leader sur le marché agricole et prouve qu’il est l’assureur de toutes les cultures et de toutes les filières », concluait-il.
Des défis aux réussites
2015 aura été une année dense pour le premier assureur régional. Le contexte économique était de fait peu favorable et marqué par des changements importants touchant ses activités d’assureur : loi Hamon, généralisation des contrats Santé dans les entreprises pour les salariés, directive européenne Solvabilité 2, etc. Mais Yves Clément, responsable commercial régional, était ravi d’annoncer que Groupama d’Oc avait su transformer les contraintes en réussites. « Alors que la loi Hamon permet à toute personne de changer sans délai d’assureur, nous avons augmenté le nombre de nos assurés automobile en Haute-Garonne », déclarait-il. « C’est la preuve que notre contrat et notre tarif compétitif et personnalisé correspondent aux attentes de nos concitoyens. »
Groupama d’Oc relève également le défi des nouvelles technologies. La relation client/sociétaire/assureur a ainsi évolué pour offrir à ses sociétaires des modes de contact variés, adaptés à leurs besoins (agence, Internet, applications mobiles et réseaux sociaux, objets connectés…). Un exemple de ces solutions, la Box Habitat est un système de télésurveillance qui permet au sociétaire de veiller lui-même sur sa maison et sur la sécurité de sa famille depuis son Smartphone, sa tablette ou son ordinateur portable. Autre dispositif numérique qui sera prochainement déployé : le réseau social Granvillage. Ce service gratuit favorisera la vente directe entre producteurs sociétaires de Groupama et consommateurs, au bénéfice de l’économie locale. « La qualité du service et la satisfaction du client restent la priorité majeure de Groupama d’Oc », insistait Gérard Joalland, Directeur Général de Groupama d’Oc. « Ce défi est au cœur de l’engagement quotidien de tous ses élus et collaborateurs. »
* Rédacteur en chef adjoint au service météo de RTL, Louis Bodin est bien connu du public pour ses bulletins du soir sur TF1.
