Union des CUMA : « On garde le cap »

Publié le 18 avril 2010

Ambiance toujours conviviale à l’AG de l’Union des CUMA, qui se tenait cette année à Lamasquère, le 25 mars dernier. Son Président, Serge Barthès, le reconnaissait : « On a un mode de fonctionnement assez simple.Les gens viennent surtout à l’AG pour se retrouver et échanger entre eux.?» L’Assemblée Générale 2010 ne fera pas exception.

Les échanges ont, en effet, été très nombreux et constructifs. Thème principal des discussions : comment réduire nos charges ? « Plus que jamais, l’organisation au sein de nos CUMA doit être optimale pour rogner sur nos dépenses, sans perdre en efficacité », insistait Serge Barthès. C’est tout naturellement, conformément à l’esprit de l’Union des CUMA, qu’a débuté un tour de salle. Chacune des CUMA présentes a abordé son mode d’organisation ou ses façons de travailler pour gagner en productivité ou économiser les charges.

Très instructif, ce tour d’horizon a notamment fait émerger des pistes à explorer. Ainsi, Serge Auriol, de la CUMA de Villefranche-Gardouch, remarquait que le tracteur de la CUMA travaille 700 h par an, d’août à novembre. Le reste de l’année, il est remisé dans un hangar. « Il n’y a pas besoin d’aller très loin pour voir que des collègues sont dans leurs champs alors que nous n’avons pas attaqué les nôtres », notait-il. « Pourquoi, dans ce cas, ne pas essayer de partager ce tracteur avec une autre CUMA qui n’a pas le même calendrier de travaux que nous ? » La suggestion a immédiatement remporté les suffrages et, à voir plusieurs participants se tourner vers leurs voisins, il n’est pas impossible que l’idée soit mise en pratique assez rapidement.

Toujours dans le registre des charges, les TCS (Techniques Culturales Simplifiées) ont également occupé une part des débats. Ces techniques donnent des résultats, même si comme partout, il y a des échecs au début. Jean-Claude Lajous, agriculteur à Esparron (Aurignac), témoignait qu’en associant non-labour et couvert végétal pour travailler l’agronomie, il parvient à ne pas dépasser 50 litres de gas-oil à l’ha, moisson comprise, pour des rendements satisfaisants. Rappelons que l’AOC Sols, créée l’an dernier, poursuit ses expérimentations sur ce domaine. « Savoir comment se comporte son sol est une des données essentielles à acquérir pour savoir comment intervenir au plus juste », confirmait Serge Barthès.

En fin de réunion, il déclarait, pragmatique : « il faut malheureusement des années noires comme celle-ci pour se poser les bonnes questions. Essayons d’en tirer tous les enseignements possibles. Il y a de nombreuses pistes à explorer et pas mal de progrès à faire. » Il faut prendre les bonnes idées partout où elles se trouvent pour alléger les charges. Avec sa structure ultralégère, quasiment sans aucun personnel administratif, l’Union des CUMA essaye d’appliquer cette politique à son fonctionnement. « Nous arrivons à travailler sur ce principe », concluait le Président. « C’est une des raisons pour laquelle la cotisation 2010 ne va pas augmenter. Les adhérents sont satisfaits et je pense que nous avons su créer un bon groupe. Donc on ne change pas de cap et on continue. »

Auteur de l’article : Sébastien Garcia